HAGI, LE CRUYFF DES CARPATES
On avait pour dernier souvenir de Gheorghe Hagi une image le montrant avec la Coupe de l’UEFA glanée en 2000, au crépuscule de sa carrière, sous le maillot de Galatasaray. Depuis, le « Maradona des Carpates », génial milieu de terrain roumain des années 90, a commencé une nouvelle vie d’entraîneur. Il s’est brièvement installé sur le banc de la sélection roumaine puis de divers clubs turcs et roumains, sans qu’aucune de ces expériences – pour manque de résultats ou incompatibilité d’humeur – n’excède une saison. Sa plus grande réussite, Hagi la cultive donc actuellement dans la ville de son enfance, à Constanţa.
C’est à quelques encablures de cette cité du littoral roumain, à Ovidiu, que l’ancien joueur du Real Madrid et du FC Barcelone a lancé en 2009 – et sur ses deniers personnels – son académie et un club de football, le FC Viitorul. Avec un concept fort, axé sur la formation et le développement des jeunes talents. « L’objectif principal, la stratégie du club, c’est d’investir sur les jeunes, qu’ils s’améliorent et grandissent pour atteindre le haut niveau, explique Gheorghe Hagi, 53 ans aujourd’hui. Nous souhaitons que notre équipe première, et c’est le cas aujourd’hui, soit composée à 70% de joueurs issus de l’académie. »
Johan Cruyff, une certaine idée du football
Quand on lui demande si son projet n’est pas copié sur la Masia du FC Barcelone, l’ancien n°10 des Tricolorii rétorque avoir puisé l’inspiration « dans chacun des clubs où (il est) passé ». Mais le suspense ne dure pas longtemps. Au rayon des entraîneurs qui l’ont le plus influencé, sa réponse fuse : « Cruyff, Cruyff. Ici, c’est le même concept qu’à Barcelone, où il a été mon entraîneur [entre 1994 et 1996]. Quand j’étais petit, j’aimais beaucoup l’idée de jeu des Pays-Bas. En 1970, en 1974, Johan Cruyff était mon idole quand il jouait à l’Ajax et depuis, je crois que les Pays-Bas ont aussi fait un excellent travail avec les enfants, pour former et faire émerger énormément de joueurs. »
HAGI, LE CRUYFF DES CARPATES
On avait pour dernier souvenir de Gheorghe Hagi une image le montrant avec la Coupe de l’UEFA glanée en 2000, au crépuscule de sa carrière, sous le maillot de Galatasaray. Depuis, le « Maradona des Carpates », génial milieu de terrain roumain des années 90, a commencé une nouvelle vie d’entraîneur. Il s’est brièvement installé sur le banc de la sélection roumaine puis de divers clubs turcs et roumains, sans qu’aucune de ces expériences – pour manque de résultats ou incompatibilité d’humeur – n’excède une saison. Sa plus grande réussite, Hagi la cultive donc actuellement dans la ville de son enfance, à Constanţa.
C’est à quelques encablures de cette cité du littoral roumain, à Ovidiu, que l’ancien joueur du Real Madrid et du FC Barcelone a lancé en 2009 – et sur ses deniers personnels – son académie et un club de football, le FC Viitorul. Avec un concept fort, axé sur la formation et le développement des jeunes talents. « L’objectif principal, la stratégie du club, c’est d’investir sur les jeunes, qu’ils s’améliorent et grandissent pour atteindre le haut niveau, explique Gheorghe Hagi, 53 ans aujourd’hui. Nous souhaitons que notre équipe première, et c’est le cas aujourd’hui, soit composée à 70% de joueurs issus de l’académie. »
Johan Cruyff, une certaine idée du football
Quand on lui demande si son projet n’est pas copié sur la Masia du FC Barcelone, l’ancien n°10 des Tricolorii rétorque avoir puisé l’inspiration « dans chacun des clubs où (il est) passé ». Mais le suspense ne dure pas longtemps. Au rayon des entraîneurs qui l’ont le plus influencé, sa réponse fuse : « Cruyff, Cruyff. Ici, c’est le même concept qu’à Barcelone, où il a été mon entraîneur [entre 1994 et 1996]. Quand j’étais petit, j’aimais beaucoup l’idée de jeu des Pays-Bas. En 1970, en 1974, Johan Cruyff était mon idole quand il jouait à l’Ajax et depuis, je crois que les Pays-Bas ont aussi fait un excellent travail avec les enfants, pour former et faire émerger énormément de joueurs. »
HAGI, LE CRUYFF DES CARPATES
On avait pour dernier souvenir de Gheorghe Hagi une image le montrant avec la Coupe de l’UEFA glanée en 2000, au crépuscule de sa carrière, sous le maillot de Galatasaray. Depuis, le « Maradona des Carpates », génial milieu de terrain roumain des années 90, a commencé une nouvelle vie d’entraîneur. Il s’est brièvement installé sur le banc de la sélection roumaine puis de divers clubs turcs et roumains, sans qu’aucune de ces expériences – pour manque de résultats ou incompatibilité d’humeur – n’excède une saison. Sa plus grande réussite, Hagi la cultive donc actuellement dans la ville de son enfance, à Constanţa.
C’est à quelques encablures de cette cité du littoral roumain, à Ovidiu, que l’ancien joueur du Real Madrid et du FC Barcelone a lancé en 2009 – et sur ses deniers personnels – son académie et un club de football, le FC Viitorul. Avec un concept fort, axé sur la formation et le développement des jeunes talents. « L’objectif principal, la stratégie du club, c’est d’investir sur les jeunes, qu’ils s’améliorent et grandissent pour atteindre le haut niveau, explique Gheorghe Hagi, 53 ans aujourd’hui. Nous souhaitons que notre équipe première, et c’est le cas aujourd’hui, soit composée à 70% de joueurs issus de l’académie. »
Johan Cruyff, une certaine idée du football
Quand on lui demande si son projet n’est pas copié sur la Masia du FC Barcelone, l’ancien n°10 des Tricolorii rétorque avoir puisé l’inspiration « dans chacun des clubs où (il est) passé ». Mais le suspense ne dure pas longtemps. Au rayon des entraîneurs qui l’ont le plus influencé, sa réponse fuse : « Cruyff, Cruyff. Ici, c’est le même concept qu’à Barcelone, où il a été mon entraîneur [entre 1994 et 1996]. Quand j’étais petit, j’aimais beaucoup l’idée de jeu des Pays-Bas. En 1970, en 1974, Johan Cruyff était mon idole quand il jouait à l’Ajax et depuis, je crois que les Pays-Bas ont aussi fait un excellent travail avec les enfants, pour former et faire émerger énormément de joueurs. »
"NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 | |
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"NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 | "NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 |
"NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 | "NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 |
"NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 | "NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 |
"NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 | "NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 |
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"NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 |
PHOTOREPORTAGES
"NO BAN ! NO WALL !" (2017)
Ils ont débarqué comme ça, à l'improviste. En rangs serrés, unis derrière une banderole et un slogan. L'horloge de la Trump Tower indiquait 18 heures et, ce 26 juin, le président américain venait de relancer son décret anti-immigration.
Ils se sont plantés face à l'entrée du building et ils ont crié : "No ban ! No wall !" Ils ont crié. Levé le poing. Et répété, encore et encore : "No ban ! No wall ! No ban ! No wall !"
Les policiers ont avancé les barrières, les ont parqués sur ce bout de trottoir grand comme la liberté d'expression dans une dictature. Ils n'ont rien dit, par habitude. Peut-être aussi par peur de ces flingues qui pendaient à la ceinture des flics... Ils se sont contentés de reprendre ce refrain entêtant : "No ban ! No wall !" Mais déjà l'indifférence avait regagné New York. Seuls quelques passants ont ralenti le pas, le temps d'une photo souvenir.
Ils ont scandé : "In the name of humanity, we refuse a fascist America !". Puis : "No ban ! No wall !", par goût du radotage. En face, par goût de la provocation, des sympathisants républicains leur ont envoyé leur majeur et quelques insultes à la figure.
Comme si cela était possible, ils ont alors tenté de hausser le ton. "No ban ! No wall ! No ban ! No wall !" Ils ont harangué les passants, désormais totalement indifférents à ce petit groupe d'agités. "No ban ! No wall ! No ban ! No wall !"
Quelques minutes plus tard, ils sont partis. Il était 19 heures, et Big Apple ronronnait de nouveau.
De toute façon, Donald était aux abonnés absents.
La révolte populaire aussi.
"NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 | |
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"NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 | "NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 |
"NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 | "NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 |
"NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 | "NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 |
"NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 | "NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 |
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"NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 |
PHOTOREPORTAGES
"NO BAN ! NO WALL !" (2017)
Ils ont débarqué comme ça, à l'improviste. En rangs serrés, unis derrière une banderole et un slogan. L'horloge de la Trump Tower indiquait 18 heures et, ce 26 juin, le président américain venait de relancer son décret anti-immigration.
Ils se sont plantés face à l'entrée du building et ils ont crié : "No ban ! No wall !" Ils ont crié. Levé le poing. Et répété, encore et encore : "No ban ! No wall ! No ban ! No wall !"
Les policiers ont avancé les barrières, les ont parqués sur ce bout de trottoir grand comme la liberté d'expression dans une dictature. Ils n'ont rien dit, par habitude. Peut-être aussi par peur de ces flingues qui pendaient à la ceinture des flics... Ils se sont contentés de reprendre ce refrain entêtant : "No ban ! No wall !" Mais déjà l'indifférence avait regagné New York. Seuls quelques passants ont ralenti le pas, le temps d'une photo souvenir.
Ils ont scandé : "In the name of humanity, we refuse a fascist America !". Puis : "No ban ! No wall !", par goût du radotage. En face, par goût de la provocation, des sympathisants républicains leur ont envoyé leur majeur et quelques insultes à la figure.
Comme si cela était possible, ils ont alors tenté de hausser le ton. "No ban ! No wall ! No ban ! No wall !" Ils ont harangué les passants, désormais totalement indifférents à ce petit groupe d'agités. "No ban ! No wall ! No ban ! No wall !"
Quelques minutes plus tard, ils sont partis. Il était 19 heures, et Big Apple ronronnait de nouveau.
De toute façon, Donald était aux abonnés absents.
La révolte populaire aussi.
LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP (2011-2012)
De Saint-Nazaire à Ancenis, sur les routes et les chemins, pieds au sec ou pieds dans l'eau, la Loire-Atlantique a ses secrets.
Carte postale de L.A., West Coast.
LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Couffé (44), 2011 | LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Mésanger (44), 2011 |
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LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Sainte-Luce-sur-Loire (44), 2011 | LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Sainte-Luce-sur-Loire (44), 2011 |
LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Couffé (44), 2011 | LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Nantes (44), 2012 |
LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Guérande (44), 2012 | LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Sainte-Luce-sur-Loire (44), 2011 |
LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Mauves-sur-Loire (44), 2011 | LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Le Cellier (44), 2011 |
LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Sainte-Luce-sur-Loire (44), 2011 | LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Couffé (44), 2011 |
LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Couffé (44), 2011 | LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Saint-Nazaire (44), 2012 |
LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Paimbœuf (44), 2012 | LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Saint-Mars-la-Jaille (44), 2011 |
LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Sainte-Luce-sur-Loire (44), 2011 | LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Sainte-Luce-sur-Loire (44), 2012 |
LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Cordemais (44), 2011 | LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Ancenis (44), 2011 |
COUP DE FEU À LA LAITERIE (2012)
Ancien second du chef étoilé Benoît Bernard, Steven Ramon a pris les commandes de La Laiterie, à Lambersart, en août 2011. Créatif et souriant, le jeune Nordiste (26 ans) passionné de motocross dirige une équipe de cinq cuisiniers et deux pâtissiers.
Malgré la masse de travail à abattre, l'ambiance est au beau fixe. Entre l'épluchage des légumes de saison et le décorticage des fruits de mer, ça discute "meufs" et "boîtes de nuit".
Du "homard au champagne" à un gâteau au chocolat "façon Forêt-Noire", chronique d'une journée passée dans les cuisines d'un restaurant étoilé.
COUP DE FEU À LA LAITERIE - Lambersart, 2012 | COUP DE FEU À LA LAITERIE - Lambersart, 2012 |
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COUP DE FEU À LA LAITERIE - Lambersart, 2012 | COUP DE FEU À LA LAITERIE - Lambersart, 2012 |
COUP DE FEU À LA LAITERIE - Lambersart, 2012 | COUP DE FEU À LA LAITERIE - Lambersart, 2012 |
COUP DE FEU À LA LAITERIE - Lambersart, 2012 | COUP DE FEU À LA LAITERIE - Lambersart, 2012 |
COUP DE FEU À LA LAITERIE - Lambersart, 2012 | COUP DE FEU À LA LAITERIE - Lambersart, 2012 |
COUP DE FEU À LA LAITERIE - Lambersart, 2012 |
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE (2012)
Marseille, 14 avril 2012. En pleine campagne présidentielle, Jean-Luc Mélenchon donne rendez-vous à ses militants sur la plage du Prado. Pour l'ultime étape de ses trois grands meetings en plein air, après ceux de la place de la Bastille à Paris et de la place du Capitole à Toulouse, le leader du Parti de Gauche réunis des dizaines de milliers de sympathisants (120000, selon son propre parti) dans la cité phocéenne.
Tourné vers la Méditerranée, le natif de Tanger (Maroc) tient un discours d'une heure vingt faisant une large place au métissage. "Marseille nous dit que notre chance, c'est le métissage. Et depuis 2600 ans, nous sommes du parti de ceux qui se disent contents d'être mélangés, fiers d'être le peuple qui compte le plus grand nombre de mariages mixtes de toute l'Europe ! Les peuples du Maghreb sont nos frères et nos sœurs. Il n'y a pas d'avenir pour la France sans les Arabes et les Berbères du Maghreb."
Au premier tour de l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon obtient 11,10% des suffrages. Il est devancé par François Hollande (PS, 28,63%), Nicolas Sarkozy (UMP, 27,18%) et Marine Le Pen (FN, 17,90%).
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Jean-Luc Mélenchon, candidat à l'élection présidentielle | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - sur l'avenue du Prado |
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MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - sur l'avenue du Prado | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 |
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Clémentine Autain, porte-parole de la campagne | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 |
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Jean-Luc Mélenchon | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 |
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Jean-Luc Mélenchon et Clémentine Autain |
GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 | GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 |
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GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 | GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 |
GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 | GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 |
GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 | GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 |
GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 | GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 |
GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 | GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 |
GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE (2011)
Fin 2009, les trois agences de notation Fitch Ratings, Standard & Poor's et Moody's abaissent tour à tour la note financière de la Grèce, jugée incapable de rembourser sa dette publique. En sollicitant l'aide de la zone euro et du FMI au printemps 2010, puis en adoptant de nombreuses mesures d'austérité, le gouvernement de Geórgios Papandréou déclenche la colère de la rue.
Au gel des salaires dans la fonction publique, à l'augmentation des taux de TVA, les Grecs répondent par des grèves générales à répétition. Lieu privilégié des rassemblements : la place Syntagma, située face au Parlement.
En ce 28 octobre 2011, le soleil est radieux sur le centre-ville d'Athènes mais les visages sont fermés pour la fête nationale grecque. Pas de heurts en ce jour de célébration, mais des regards de défiance entre manifestants et forces de l'ordre. L'heure est à l'apaisement ; la semaine précédente, un homme est mort sur cette même place Syntagma.
GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 | GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 |
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GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 | GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 |
GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 | GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 |
GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 | GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 |
GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 | GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 |
GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 | GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 |
GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE (2011)
Fin 2009, les trois agences de notation Fitch Ratings, Standard & Poor's et Moody's abaissent tour à tour la note financière de la Grèce, jugée incapable de rembourser sa dette publique. En sollicitant l'aide de la zone euro et du FMI au printemps 2010, puis en adoptant de nombreuses mesures d'austérité, le gouvernement de Geórgios Papandréou déclenche la colère de la rue.
Au gel des salaires dans la fonction publique, à l'augmentation des taux de TVA, les Grecs répondent par des grèves générales à répétition. Lieu privilégié des rassemblements : la place Syntagma, située face au Parlement.
En ce 28 octobre 2011, le soleil est radieux sur le centre-ville d'Athènes mais les visages sont fermés pour la fête nationale grecque. Pas de heurts en ce jour de célébration, mais des regards de défiance entre manifestants et forces de l'ordre. L'heure est à l'apaisement ; la semaine précédente, un homme est mort sur cette même place Syntagma.
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE (2012)
Marseille, 14 avril 2012. En pleine campagne présidentielle, Jean-Luc Mélenchon donne rendez-vous à ses militants sur la plage du Prado. Pour l'ultime étape de ses trois grands meetings en plein air, après ceux de la place de la Bastille à Paris et de la place du Capitole à Toulouse, le leader du Parti de Gauche réunis des dizaines de milliers de sympathisants (120000, selon son propre parti) dans la cité phocéenne.
Tourné vers la Méditerranée, le natif de Tanger (Maroc) tient un discours d'une heure vingt faisant une large place au métissage. "Marseille nous dit que notre chance, c'est le métissage. Et depuis 2600 ans, nous sommes du parti de ceux qui se disent contents d'être mélangés, fiers d'être le peuple qui compte le plus grand nombre de mariages mixtes de toute l'Europe ! Les peuples du Maghreb sont nos frères et nos sœurs. Il n'y a pas d'avenir pour la France sans les Arabes et les Berbères du Maghreb."
Au premier tour de l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon obtient 11,10% des suffrages. Il est devancé par François Hollande (PS, 28,63%), Nicolas Sarkozy (UMP, 27,18%) et Marine Le Pen (FN, 17,90%).
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE (2012)
Marseille, 14 avril 2012. En pleine campagne présidentielle, Jean-Luc Mélenchon donne rendez-vous à ses militants sur la plage du Prado. Pour l'ultime étape de ses trois grands meetings en plein air, après ceux de la place de la Bastille à Paris et de la place du Capitole à Toulouse, le leader du Parti de Gauche réunis des dizaines de milliers de sympathisants (120000, selon son propre parti) dans la cité phocéenne.
Tourné vers la Méditerranée, le natif de Tanger (Maroc) tient un discours d'une heure vingt faisant une large place au métissage. "Marseille nous dit que notre chance, c'est le métissage. Et depuis 2600 ans, nous sommes du parti de ceux qui se disent contents d'être mélangés, fiers d'être le peuple qui compte le plus grand nombre de mariages mixtes de toute l'Europe ! Les peuples du Maghreb sont nos frères et nos sœurs. Il n'y a pas d'avenir pour la France sans les Arabes et les Berbères du Maghreb."
Au premier tour de l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon obtient 11,10% des suffrages. Il est devancé par François Hollande (PS, 28,63%), Nicolas Sarkozy (UMP, 27,18%) et Marine Le Pen (FN, 17,90%).
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE (2012)
Marseille, 14 avril 2012. En pleine campagne présidentielle, Jean-Luc Mélenchon donne rendez-vous à ses militants sur la plage du Prado. Pour l'ultime étape de ses trois grands meetings en plein air, après ceux de la place de la Bastille à Paris et de la place du Capitole à Toulouse, le leader du Parti de Gauche réunis des dizaines de milliers de sympathisants (120000, selon son propre parti) dans la cité phocéenne.
Tourné vers la Méditerranée, le natif de Tanger (Maroc) tient un discours d'une heure vingt faisant une large place au métissage. "Marseille nous dit que notre chance, c'est le métissage. Et depuis 2600 ans, nous sommes du parti de ceux qui se disent contents d'être mélangés, fiers d'être le peuple qui compte le plus grand nombre de mariages mixtes de toute l'Europe ! Les peuples du Maghreb sont nos frères et nos sœurs. Il n'y a pas d'avenir pour la France sans les Arabes et les Berbères du Maghreb."
Au premier tour de l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon obtient 11,10% des suffrages. Il est devancé par François Hollande (PS, 28,63%), Nicolas Sarkozy (UMP, 27,18%) et Marine Le Pen (FN, 17,90%).
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Jean-Luc Mélenchon, candidat à l'élection présidentielle | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - sur l'avenue du Prado |
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MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - sur l'avenue du Prado | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 |
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Clémentine Autain, porte-parole de la campagne | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 |
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Jean-Luc Mélenchon | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 |
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Jean-Luc Mélenchon et Clémentine Autain |
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Jean-Luc Mélenchon, candidat à l'élection présidentielle | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - sur l'avenue du Prado |
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MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - sur l'avenue du Prado | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 |
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Clémentine Autain, porte-parole de la campagne | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 |
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Jean-Luc Mélenchon | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 |
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Jean-Luc Mélenchon et Clémentine Autain |
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Jean-Luc Mélenchon, candidat à l'élection présidentielle | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - sur l'avenue du Prado |
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MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - sur l'avenue du Prado | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 |
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Clémentine Autain, porte-parole de la campagne | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 |
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Jean-Luc Mélenchon | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 |
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Jean-Luc Mélenchon et Clémentine Autain |
LES JAUNES ET LES VERTS
Ligue 1. Saison 2013-2014, 37e journée. 36609 spectateurs.
Au stade de la Beaujoire, le FC Nantes et l'AS Saint-Étienne s'affrontent pour le dernier match de la saison dans l'antre des Canaris. L'affiche n'a plus le prestige des années 1970, lorsque les deux clubs se disputaient la suprématie nationale, mais la ferveur demeure.
Grâce à des buts de Mevlut Erding (10', 45'+2) et Max-Alain Gradel (23'), les Verts de Christophe Galtier s'imposent facilement sur le score de 3 buts à 1 et maintiennent l'espoir d'une qualification pour la Ligue des Champions. De leur côté promus en début de saison, les Nantais célèbrent le maintien en Ligue 1 avec leur public.
LES JAUNES ET LES VERTS - Nantes, 2014 | LES JAUNES ET LES VERTS - Nantes, 2014 - le bus nantais, à l'arrivée des joueurs |
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LES JAUNES ET LES VERTS - Nantes, 2014 - Waldemar Kita, président du FC Nantes | LES JAUNES ET LES VERTS - Nantes, 2014 |
LES JAUNES ET LES VERTS - Nantes, 2014 | LES JAUNES ET LES VERTS - Nantes, 2014 - la Brigade Loire |
LES JAUNES ET LES VERTS - Nantes, 2014 - entrée des joueurs | LES JAUNES ET LES VERTS - Nantes, 2014 - Jordan Veretout frappe sur le poteau |
LES JAUNES ET LES VERTS - Nantes, 2014 | LES JAUNES ET LES VERTS - Nantes, 2014 - Banel Nicolita s'en va tirer un corner |
LES JAUNES ET LES VERTS - Nantes, 2014 - Moustapha Bayal Sall (ASSE) et Itay Shechter (FCN, masqué) au duel | LES JAUNES ET LES VERTS - Nantes, 2014 - Vincent Bessat (FCN) échappe à Franck Tabanou (ASSE, à droite) |
LES JAUNES ET LES VERTS - Nantes, 2014 | LES JAUNES ET LES VERTS - Nantes, 2014 - Mevlut Erding, double buteur du soir, en zone mixte |
Jugé pour crimes contre l’humanité
Trois décennies plus tard, le chapitre judiciaire entourant le soulèvement de décembre 1989 n’est pas encore refermé. Et c’est justement sur le rôle d’Ion Iliescu que les magistrats s’interrogent.
Entre le 16 décembre 1989 – date du début de la révolte dans la ville de Timişoara – et le 31 décembre, 1116 personnes ont été tuées en Roumanie. Mais s’il est avéré que les forces armées ont agi sur ordre de Ceauşescu jusqu’à son arrestation le 22, c’est pourtant au-delà de cette date que l’immense majorité des victimes ont trouvé la mort.
La version officielle évoque, à l’époque, de mystérieux « terroristes » restés fidèles au Conducător. Une version revue et corrigée par la Haute Cour de cassation et de justice (ICCJ), qui soupçonne désormais Ion Iliescu d’avoir fomenté une « vaste opération de diversion et de désinformation » pour « créer une psychose généralisée marquée par des tirs chaotiques et fratricides […], et obtenir une légitimité aux yeux du peuple ».
« Une dette envers l’Histoire »
« Il s’agit d’un moment particulièrement important pour la justice roumaine, qui accomplit une dette envers l’Histoire », affirmait le procureur Augustin Lazăr au moment d’annoncer, au printemps dernier, le renvoi en justice de l’ancien président. Jugé pour « crimes contre l’humanité », Ion Iliescu doit aujourd’hui répondre – aux côtés de l’ancien vice-Premier ministre Gelu Voican-Voiculescu et l’ex-chef de l’aviation militaire Iosif Rus – de la mort de 862 personnes.
Dans ce dossier épais de milliers de volumes de documents, 5 000 Roumains se sont portés parties civiles.
En quête de réponses, plusieurs centaines d’entre eux se sont pressés le 29 novembre dernier devant la Haute Cour de cassation et de justice, au cœur de Bucarest, pour l’ouverture du procès. Ion Iliescu n’était pas présent.
Certains ont perdu un membre de leur famille. D’autres, comme Nicoleta Giurcanu, « tabassée et humiliée » alors qu’elle n’avait que quatorze ans, ont été directement touchés. « Je veux voir Iliescu en prison ne serait-ce qu’un seul jour », clame-t-elle aujourd’hui.
Gheorghe Preda a lui perdu un œil le 23 décembre 1989, alors qu’il faisait ses courses de Noël à Craiova. En fauteuil roulant à 62 ans, il s’interroge : « Saura-t-on la vérité sur les événements ? Peut-être d’ici trente ans, quand on sera tous morts. »
Le temps presse. La prochaine audience a été fixée au 21 février 2020 ; Ion Iliescu fêtera alors son quatre-vingt-dixième anniversaire.
Jugé pour crimes contre l’humanité
Trois décennies plus tard, le chapitre judiciaire entourant le soulèvement de décembre 1989 n’est pas encore refermé. Et c’est justement sur le rôle d’Ion Iliescu que les magistrats s’interrogent.
Entre le 16 décembre 1989 – date du début de la révolte dans la ville de Timişoara – et le 31 décembre, 1116 personnes ont été tuées en Roumanie. Mais s’il est avéré que les forces armées ont agi sur ordre de Ceauşescu jusqu’à son arrestation le 22, c’est pourtant au-delà de cette date que l’immense majorité des victimes ont trouvé la mort.
La version officielle évoque, à l’époque, de mystérieux « terroristes » restés fidèles au Conducător. Une version revue et corrigée par la Haute Cour de cassation et de justice (ICCJ), qui soupçonne désormais Ion Iliescu d’avoir fomenté une « vaste opération de diversion et de désinformation » pour « créer une psychose généralisée marquée par des tirs chaotiques et fratricides […], et obtenir une légitimité aux yeux du peuple ».
« Une dette envers l’Histoire »
« Il s’agit d’un moment particulièrement important pour la justice roumaine, qui accomplit une dette envers l’Histoire », affirmait le procureur Augustin Lazăr au moment d’annoncer, au printemps dernier, le renvoi en justice de l’ancien président. Jugé pour « crimes contre l’humanité », Ion Iliescu doit aujourd’hui répondre – aux côtés de l’ancien vice-Premier ministre Gelu Voican-Voiculescu et l’ex-chef de l’aviation militaire Iosif Rus – de la mort de 862 personnes.
Dans ce dossier épais de milliers de volumes de documents, 5 000 Roumains se sont portés parties civiles.
En quête de réponses, plusieurs centaines d’entre eux se sont pressés le 29 novembre dernier devant la Haute Cour de cassation et de justice, au cœur de Bucarest, pour l’ouverture du procès. Ion Iliescu n’était pas présent.
Certains ont perdu un membre de leur famille. D’autres, comme Nicoleta Giurcanu, « tabassée et humiliée » alors qu’elle n’avait que quatorze ans, ont été directement touchés. « Je veux voir Iliescu en prison ne serait-ce qu’un seul jour », clame-t-elle aujourd’hui.
Gheorghe Preda a lui perdu un œil le 23 décembre 1989, alors qu’il faisait ses courses de Noël à Craiova. En fauteuil roulant à 62 ans, il s’interroge : « Saura-t-on la vérité sur les événements ? Peut-être d’ici trente ans, quand on sera tous morts. »
Le temps presse. La prochaine audience a été fixée au 21 février 2020 ; Ion Iliescu fêtera alors son quatre-vingt-dixième anniversaire.
Jugé pour crimes contre l’humanité
Trois décennies plus tard, le chapitre judiciaire entourant le soulèvement de décembre 1989 n’est pas encore refermé. Et c’est justement sur le rôle d’Ion Iliescu que les magistrats s’interrogent.
Entre le 16 décembre 1989 – date du début de la révolte dans la ville de Timişoara – et le 31 décembre, 1116 personnes ont été tuées en Roumanie. Mais s’il est avéré que les forces armées ont agi sur ordre de Ceauşescu jusqu’à son arrestation le 22, c’est pourtant au-delà de cette date que l’immense majorité des victimes ont trouvé la mort.
La version officielle évoque, à l’époque, de mystérieux « terroristes » restés fidèles au Conducător. Une version revue et corrigée par la Haute Cour de cassation et de justice (ICCJ), qui soupçonne désormais Ion Iliescu d’avoir fomenté une « vaste opération de diversion et de désinformation » pour « créer une psychose généralisée marquée par des tirs chaotiques et fratricides […], et obtenir une légitimité aux yeux du peuple ».
« Une dette envers l’Histoire »
« Il s’agit d’un moment particulièrement important pour la justice roumaine, qui accomplit une dette envers l’Histoire », affirmait le procureur Augustin Lazăr au moment d’annoncer, au printemps dernier, le renvoi en justice de l’ancien président. Jugé pour « crimes contre l’humanité », Ion Iliescu doit aujourd’hui répondre – aux côtés de l’ancien vice-Premier ministre Gelu Voican-Voiculescu et l’ex-chef de l’aviation militaire Iosif Rus – de la mort de 862 personnes.
Dans ce dossier épais de milliers de volumes de documents, 5 000 Roumains se sont portés parties civiles.
En quête de réponses, plusieurs centaines d’entre eux se sont pressés le 29 novembre dernier devant la Haute Cour de cassation et de justice, au cœur de Bucarest, pour l’ouverture du procès. Ion Iliescu n’était pas présent.
Certains ont perdu un membre de leur famille. D’autres, comme Nicoleta Giurcanu, « tabassée et humiliée » alors qu’elle n’avait que quatorze ans, ont été directement touchés. « Je veux voir Iliescu en prison ne serait-ce qu’un seul jour », clame-t-elle aujourd’hui.
Gheorghe Preda a lui perdu un œil le 23 décembre 1989, alors qu’il faisait ses courses de Noël à Craiova. En fauteuil roulant à 62 ans, il s’interroge : « Saura-t-on la vérité sur les événements ? Peut-être d’ici trente ans, quand on sera tous morts. »
Le temps presse. La prochaine audience a été fixée au 21 février 2020 ; Ion Iliescu fêtera alors son quatre-vingt-dixième anniversaire.
SYLVAIN MOREAU
JOURNALISTE
HAGI, LE CRUYFF DES CARPATES
On avait pour dernier souvenir de Gheorghe Hagi une image le montrant avec la Coupe de l’UEFA glanée en 2000, au crépuscule de sa carrière, sous le maillot de Galatasaray. Depuis, le « Maradona des Carpates », génial milieu de terrain roumain des années 90, a commencé une nouvelle vie d’entraîneur. Il s’est brièvement installé sur le banc de la sélection roumaine puis de divers clubs turcs et roumains, sans qu’aucune de ces expériences – pour manque de résultats ou incompatibilité d’humeur – n’excède une saison. Sa plus grande réussite, Hagi la cultive donc actuellement dans la ville de son enfance, à Constanta.
C’est à quelques encablures de cette cité du littoral roumain, à Ovidiu, que l’ancien joueur du Real Madrid et du FC Barcelone a lancé en 2009 – et sur ses deniers personnels – son académie et un club de football, le FC Viitorul. Avec un concept fort, axé sur la formation et le développement des jeunes talents. « L’objectif principal, la stratégie du club, c’est d’investir sur les jeunes, qu’ils s’améliorent et grandissent pour atteindre le haut niveau, explique Gheorghe Hagi, 53 ans aujourd’hui. Nous souhaitons que notre équipe première, et c’est le cas aujourd’hui, soit composée à 70% de joueurs issus de l’académie. »
Johan Cruyff, une certaine idée du football
Quand on lui demande si son projet n’est pas copié sur la Masia du FC Barcelone, l’ancien n°10 des Tricolorii rétorque avoir puisé l’inspiration « dans chacun des clubs où (il est) passé ». Mais le suspense ne dure pas longtemps. Au rayon des entraîneurs qui l’ont le plus influencé, sa réponse fuse : « Cruyff, Cruyff. Ici, c’est le même concept qu’à Barcelone, où il a été mon entraîneur [entre 1994 et 1996]. Quand j’étais petit, j’aimais beaucoup l’idée de jeu des Pays-Bas. En 1970, en 1974, Johan Cruyff était mon idole quand il jouait à l’Ajax et depuis, je crois que les Pays-Bas ont aussi fait un excellent travail avec les enfants, pour former et faire émerger énormément de joueurs. »
À y regarder de plus près, il y a en effet un peu de ce football total dans le projet développé à Constanta. « Dans le football, il y a la défense et l’attaque. Notre idée, c’est d’abord d’attaquer puis, dans un second temps, de défendre. Offensivement, on joue avec trois systèmes : en 4-3-3, en 4-2-3-1 ou en 3-4-3. Toutes ces options doivent nous permettre d’avoir la possession et d’être efficaces au pressing. Avec la possession, quand on a le ballon, on a le contrôle du match ; on contrôle le rythme, l’intensité. Et quand on perd le ballon, on doit pouvoir le récupérer le plus rapidement possible par le pressing. »
Inculqués dès le plus jeune âge aux 200 apprentis footballeurs du centre, ces principes fondamentaux n’ont pas tardés à porter leurs fruits. En moins de dix ans, l’Academia Hagi s’est hissée au rang de meilleur centre de formation de Roumanie, trustant les podiums et s’adjugeant 21 couronnes nationales, toutes catégories d’âge confondues. Les U19 du Viitorul Constanta, huitièmes de finalistes de la Youth League en 2016-17, ont ainsi été sacrés champions de Roumanie à six reprises lors des sept dernières saisons.
Bons élèves, les jeunes pousses sont également choyées par l’encadrement du club. Les 66 meilleurs joueurs (onze par catégories) voient, par exemple, leurs frais de scolarité et leurs équipements pris en charge par le club. Surtout, ils disposent à Ovidiu d’un complexe d’entraînement parmi les plus impressionnants du sud-est de l’Europe où, aux sept terrains d’entraînements – dont deux synthétiques – s’ajoutera bientôt un bâtiment ultramoderne pouvant héberger l’ensemble des footballeurs en formation et qui comptera une piscine ou une salle de cinéma.
La surprise et l’héritier
Mais si le FC Viitorul a acquis sa renommée en Roumanie, c’est avant tout par le biais de son équipe première. Promue en 2012 au sommet de la hiérarchie nationale, en Liga I, l’équipe de Constanta est le prolongement de l’académie ; sous les ordres de Gheorghe Hagi depuis l’été 2014, elle développe donc logiquement ce qui est, de l’avis général, le jeu le plus attractif du pays. Ses passes courtes et ses courses détonnent dans un championnat où la plupart des équipes préfèrent miser sur l’intensité et l’impact physique.
Avec à la clé, un titre de champion acquis en mai 2017. Un « miracle » pour Hagi : « Notre but est de rester en première division, de promouvoir de nombreux jeunes joueurs. Si l’on va en play-offs (1) – ce qu’on a fait ces trois dernières saisons –, c’est du bonus. Alors ce titre, c’était une grosse grosse surprise parce que notre équipe était très jeune, avec une moyenne de 21-22 ans. » Et d’ajouter, malicieusement : « On ne vise pas le titre mais, si tu joues bien, si tu as de bonnes inspirations, ça peut arriver. »
Dans son joli stade de 4500 places – des dimensions modestes, mais en adéquations avec l’attractivité du championnat roumain – depuis lequel on aperçoit la mer Noire, le club a déjà formé de nombreux joueurs prometteurs. Parmi eux, le milieu défensif Tudor Băluţă et l’ailier Denis Drăguş, 19 ans chacun, ont tous deux connu leur première sélection lors du match de Ligue des Nations disputé face à la Serbie en octobre.
Mais celui vers qui se tournent tous les regards est un autre ailier… Son nom ? Ianis Hagi, fils de. En dépit d’une expérience ratée à la Fiorentina entre 2016 et 2018, nombreux sont ceux qui prédisent au jeune homme (20 ans depuis le 22 octobre) un avenir radieux. Devenu, à même pas 17 ans, le plus jeune capitaine de l’histoire du championnat roumain, Ianis Hagi partage avec son paternel le goût pour les dribbles élégants et les buts spectaculaires. Buteur à deux reprises lors de ses trois derniers matchs des Espoirs, sur corner direct puis sur un coup-franc millimétré en lucarne, l’ailier a largement contribué à la qualification de la Roumanie pour le prochain championnat d’Europe de la catégorie, où il devrait être l’un des leaders de son équipe. Lorsque le sélectionneur Cosmin Contra a choisi au printemps dernier de se passer des services de son fils (2), Gheorghe Hagi est monté au créneau dans les médias roumains. Mais il sait que Ianis porte un nom qui suscite beaucoup d’attentes au pays : « Il doit être patient et, petit à petit, il va mûrir. »
Des mots que l’ancien capitaine de la Generatia de Aur (Génération dorée), quart de finaliste du Mondial 94, utilise de nouveau lorsqu’il évoque la relève du football roumain, actuellement en difficulté (3) : « On doit bâtir de meilleurs projets dans le futur, mieux les financer, que le pays soutienne le football. On a de très bonnes générations de jeunes : petit à petit, ça viendra. »
Nous avons jusque-là omis de le préciser, mais Viitorul se traduit en français par « L’Avenir ». Tout un programme pour Gheorghe Hagi.
(1) En Roumanie, comme en Belgique, les six premières équipes de la saison régulière se disputent le titre national sous forme de play-offs. Les huit autres jouent, elles, un play-down pour éviter la relégation.
(2) Ianis Hagi a connu sa première sélection en équipe nationale A face à la Lituanie (3-0) ce 17 novembre.
(3) Aucune équipe roumaine n’est parvenue à se qualifier pour les phases de poules en coupe d’Europe, tandis que la sélection nationale ne s’est plus qualifiée pour une Coupe du monde depuis 1998.