HAGI, LE CRUYFF DES CARPATES
On avait pour dernier souvenir de Gheorghe Hagi une image le montrant avec la Coupe de l’UEFA glanée en 2000, au crépuscule de sa carrière, sous le maillot de Galatasaray. Depuis, le « Maradona des Carpates », génial milieu de terrain roumain des années 90, a commencé une nouvelle vie d’entraîneur. Il s’est brièvement installé sur le banc de la sélection roumaine puis de divers clubs turcs et roumains, sans qu’aucune de ces expériences – pour manque de résultats ou incompatibilité d’humeur – n’excède une saison. Sa plus grande réussite, Hagi la cultive donc actuellement dans la ville de son enfance, à Constanţa.
C’est à quelques encablures de cette cité du littoral roumain, à Ovidiu, que l’ancien joueur du Real Madrid et du FC Barcelone a lancé en 2009 – et sur ses deniers personnels – son académie et un club de football, le FC Viitorul. Avec un concept fort, axé sur la formation et le développement des jeunes talents. « L’objectif principal, la stratégie du club, c’est d’investir sur les jeunes, qu’ils s’améliorent et grandissent pour atteindre le haut niveau, explique Gheorghe Hagi, 53 ans aujourd’hui. Nous souhaitons que notre équipe première, et c’est le cas aujourd’hui, soit composée à 70% de joueurs issus de l’académie. »
Johan Cruyff, une certaine idée du football
Quand on lui demande si son projet n’est pas copié sur la Masia du FC Barcelone, l’ancien n°10 des Tricolorii rétorque avoir puisé l’inspiration « dans chacun des clubs où (il est) passé ». Mais le suspense ne dure pas longtemps. Au rayon des entraîneurs qui l’ont le plus influencé, sa réponse fuse : « Cruyff, Cruyff. Ici, c’est le même concept qu’à Barcelone, où il a été mon entraîneur [entre 1994 et 1996]. Quand j’étais petit, j’aimais beaucoup l’idée de jeu des Pays-Bas. En 1970, en 1974, Johan Cruyff était mon idole quand il jouait à l’Ajax et depuis, je crois que les Pays-Bas ont aussi fait un excellent travail avec les enfants, pour former et faire émerger énormément de joueurs. »
HAGI, LE CRUYFF DES CARPATES
On avait pour dernier souvenir de Gheorghe Hagi une image le montrant avec la Coupe de l’UEFA glanée en 2000, au crépuscule de sa carrière, sous le maillot de Galatasaray. Depuis, le « Maradona des Carpates », génial milieu de terrain roumain des années 90, a commencé une nouvelle vie d’entraîneur. Il s’est brièvement installé sur le banc de la sélection roumaine puis de divers clubs turcs et roumains, sans qu’aucune de ces expériences – pour manque de résultats ou incompatibilité d’humeur – n’excède une saison. Sa plus grande réussite, Hagi la cultive donc actuellement dans la ville de son enfance, à Constanţa.
C’est à quelques encablures de cette cité du littoral roumain, à Ovidiu, que l’ancien joueur du Real Madrid et du FC Barcelone a lancé en 2009 – et sur ses deniers personnels – son académie et un club de football, le FC Viitorul. Avec un concept fort, axé sur la formation et le développement des jeunes talents. « L’objectif principal, la stratégie du club, c’est d’investir sur les jeunes, qu’ils s’améliorent et grandissent pour atteindre le haut niveau, explique Gheorghe Hagi, 53 ans aujourd’hui. Nous souhaitons que notre équipe première, et c’est le cas aujourd’hui, soit composée à 70% de joueurs issus de l’académie. »
Johan Cruyff, une certaine idée du football
Quand on lui demande si son projet n’est pas copié sur la Masia du FC Barcelone, l’ancien n°10 des Tricolorii rétorque avoir puisé l’inspiration « dans chacun des clubs où (il est) passé ». Mais le suspense ne dure pas longtemps. Au rayon des entraîneurs qui l’ont le plus influencé, sa réponse fuse : « Cruyff, Cruyff. Ici, c’est le même concept qu’à Barcelone, où il a été mon entraîneur [entre 1994 et 1996]. Quand j’étais petit, j’aimais beaucoup l’idée de jeu des Pays-Bas. En 1970, en 1974, Johan Cruyff était mon idole quand il jouait à l’Ajax et depuis, je crois que les Pays-Bas ont aussi fait un excellent travail avec les enfants, pour former et faire émerger énormément de joueurs. »
HAGI, LE CRUYFF DES CARPATES
On avait pour dernier souvenir de Gheorghe Hagi une image le montrant avec la Coupe de l’UEFA glanée en 2000, au crépuscule de sa carrière, sous le maillot de Galatasaray. Depuis, le « Maradona des Carpates », génial milieu de terrain roumain des années 90, a commencé une nouvelle vie d’entraîneur. Il s’est brièvement installé sur le banc de la sélection roumaine puis de divers clubs turcs et roumains, sans qu’aucune de ces expériences – pour manque de résultats ou incompatibilité d’humeur – n’excède une saison. Sa plus grande réussite, Hagi la cultive donc actuellement dans la ville de son enfance, à Constanţa.
C’est à quelques encablures de cette cité du littoral roumain, à Ovidiu, que l’ancien joueur du Real Madrid et du FC Barcelone a lancé en 2009 – et sur ses deniers personnels – son académie et un club de football, le FC Viitorul. Avec un concept fort, axé sur la formation et le développement des jeunes talents. « L’objectif principal, la stratégie du club, c’est d’investir sur les jeunes, qu’ils s’améliorent et grandissent pour atteindre le haut niveau, explique Gheorghe Hagi, 53 ans aujourd’hui. Nous souhaitons que notre équipe première, et c’est le cas aujourd’hui, soit composée à 70% de joueurs issus de l’académie. »
Johan Cruyff, une certaine idée du football
Quand on lui demande si son projet n’est pas copié sur la Masia du FC Barcelone, l’ancien n°10 des Tricolorii rétorque avoir puisé l’inspiration « dans chacun des clubs où (il est) passé ». Mais le suspense ne dure pas longtemps. Au rayon des entraîneurs qui l’ont le plus influencé, sa réponse fuse : « Cruyff, Cruyff. Ici, c’est le même concept qu’à Barcelone, où il a été mon entraîneur [entre 1994 et 1996]. Quand j’étais petit, j’aimais beaucoup l’idée de jeu des Pays-Bas. En 1970, en 1974, Johan Cruyff était mon idole quand il jouait à l’Ajax et depuis, je crois que les Pays-Bas ont aussi fait un excellent travail avec les enfants, pour former et faire émerger énormément de joueurs. »
"NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 | |
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"NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 | "NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 |
"NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 | "NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 |
"NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 | "NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 |
"NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 | "NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 |
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"NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 |
PHOTOREPORTAGES
"NO BAN ! NO WALL !" (2017)
Ils ont débarqué comme ça, à l'improviste. En rangs serrés, unis derrière une banderole et un slogan. L'horloge de la Trump Tower indiquait 18 heures et, ce 26 juin, le président américain venait de relancer son décret anti-immigration.
Ils se sont plantés face à l'entrée du building et ils ont crié : "No ban ! No wall !" Ils ont crié. Levé le poing. Et répété, encore et encore : "No ban ! No wall ! No ban ! No wall !"
Les policiers ont avancé les barrières, les ont parqués sur ce bout de trottoir grand comme la liberté d'expression dans une dictature. Ils n'ont rien dit, par habitude. Peut-être aussi par peur de ces flingues qui pendaient à la ceinture des flics... Ils se sont contentés de reprendre ce refrain entêtant : "No ban ! No wall !" Mais déjà l'indifférence avait regagné New York. Seuls quelques passants ont ralenti le pas, le temps d'une photo souvenir.
Ils ont scandé : "In the name of humanity, we refuse a fascist America !". Puis : "No ban ! No wall !", par goût du radotage. En face, par goût de la provocation, des sympathisants républicains leur ont envoyé leur majeur et quelques insultes à la figure.
Comme si cela était possible, ils ont alors tenté de hausser le ton. "No ban ! No wall ! No ban ! No wall !" Ils ont harangué les passants, désormais totalement indifférents à ce petit groupe d'agités. "No ban ! No wall ! No ban ! No wall !"
Quelques minutes plus tard, ils sont partis. Il était 19 heures, et Big Apple ronronnait de nouveau.
De toute façon, Donald était aux abonnés absents.
La révolte populaire aussi.
"NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 | |
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"NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 | "NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 |
"NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 | "NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 |
"NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 | "NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 |
"NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 | "NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 |
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"NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 |
PHOTOREPORTAGES
"NO BAN ! NO WALL !" (2017)
Ils ont débarqué comme ça, à l'improviste. En rangs serrés, unis derrière une banderole et un slogan. L'horloge de la Trump Tower indiquait 18 heures et, ce 26 juin, le président américain venait de relancer son décret anti-immigration.
Ils se sont plantés face à l'entrée du building et ils ont crié : "No ban ! No wall !" Ils ont crié. Levé le poing. Et répété, encore et encore : "No ban ! No wall ! No ban ! No wall !"
Les policiers ont avancé les barrières, les ont parqués sur ce bout de trottoir grand comme la liberté d'expression dans une dictature. Ils n'ont rien dit, par habitude. Peut-être aussi par peur de ces flingues qui pendaient à la ceinture des flics... Ils se sont contentés de reprendre ce refrain entêtant : "No ban ! No wall !" Mais déjà l'indifférence avait regagné New York. Seuls quelques passants ont ralenti le pas, le temps d'une photo souvenir.
Ils ont scandé : "In the name of humanity, we refuse a fascist America !". Puis : "No ban ! No wall !", par goût du radotage. En face, par goût de la provocation, des sympathisants républicains leur ont envoyé leur majeur et quelques insultes à la figure.
Comme si cela était possible, ils ont alors tenté de hausser le ton. "No ban ! No wall ! No ban ! No wall !" Ils ont harangué les passants, désormais totalement indifférents à ce petit groupe d'agités. "No ban ! No wall ! No ban ! No wall !"
Quelques minutes plus tard, ils sont partis. Il était 19 heures, et Big Apple ronronnait de nouveau.
De toute façon, Donald était aux abonnés absents.
La révolte populaire aussi.
LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP (2011-2012)
De Saint-Nazaire à Ancenis, sur les routes et les chemins, pieds au sec ou pieds dans l'eau, la Loire-Atlantique a ses secrets.
Carte postale de L.A., West Coast.
LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Couffé (44), 2011 | LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Mésanger (44), 2011 |
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LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Sainte-Luce-sur-Loire (44), 2011 | LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Sainte-Luce-sur-Loire (44), 2011 |
LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Couffé (44), 2011 | LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Nantes (44), 2012 |
LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Guérande (44), 2012 | LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Sainte-Luce-sur-Loire (44), 2011 |
LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Mauves-sur-Loire (44), 2011 | LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Le Cellier (44), 2011 |
LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Sainte-Luce-sur-Loire (44), 2011 | LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Couffé (44), 2011 |
LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Couffé (44), 2011 | LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Saint-Nazaire (44), 2012 |
LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Paimbœuf (44), 2012 | LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Saint-Mars-la-Jaille (44), 2011 |
LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Sainte-Luce-sur-Loire (44), 2011 | LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Sainte-Luce-sur-Loire (44), 2012 |
LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Cordemais (44), 2011 | LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Ancenis (44), 2011 |
COUP DE FEU À LA LAITERIE (2012)
Ancien second du chef étoilé Benoît Bernard, Steven Ramon a pris les commandes de La Laiterie, à Lambersart, en août 2011. Créatif et souriant, le jeune Nordiste (26 ans) passionné de motocross dirige une équipe de cinq cuisiniers et deux pâtissiers.
Malgré la masse de travail à abattre, l'ambiance est au beau fixe. Entre l'épluchage des légumes de saison et le décorticage des fruits de mer, ça discute "meufs" et "boîtes de nuit".
Du "homard au champagne" à un gâteau au chocolat "façon Forêt-Noire", chronique d'une journée passée dans les cuisines d'un restaurant étoilé.
COUP DE FEU À LA LAITERIE - Lambersart, 2012 | COUP DE FEU À LA LAITERIE - Lambersart, 2012 |
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COUP DE FEU À LA LAITERIE - Lambersart, 2012 | COUP DE FEU À LA LAITERIE - Lambersart, 2012 |
COUP DE FEU À LA LAITERIE - Lambersart, 2012 | COUP DE FEU À LA LAITERIE - Lambersart, 2012 |
COUP DE FEU À LA LAITERIE - Lambersart, 2012 | COUP DE FEU À LA LAITERIE - Lambersart, 2012 |
COUP DE FEU À LA LAITERIE - Lambersart, 2012 | COUP DE FEU À LA LAITERIE - Lambersart, 2012 |
COUP DE FEU À LA LAITERIE - Lambersart, 2012 |
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE (2012)
Marseille, 14 avril 2012. En pleine campagne présidentielle, Jean-Luc Mélenchon donne rendez-vous à ses militants sur la plage du Prado. Pour l'ultime étape de ses trois grands meetings en plein air, après ceux de la place de la Bastille à Paris et de la place du Capitole à Toulouse, le leader du Parti de Gauche réunis des dizaines de milliers de sympathisants (120000, selon son propre parti) dans la cité phocéenne.
Tourné vers la Méditerranée, le natif de Tanger (Maroc) tient un discours d'une heure vingt faisant une large place au métissage. "Marseille nous dit que notre chance, c'est le métissage. Et depuis 2600 ans, nous sommes du parti de ceux qui se disent contents d'être mélangés, fiers d'être le peuple qui compte le plus grand nombre de mariages mixtes de toute l'Europe ! Les peuples du Maghreb sont nos frères et nos sœurs. Il n'y a pas d'avenir pour la France sans les Arabes et les Berbères du Maghreb."
Au premier tour de l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon obtient 11,10% des suffrages. Il est devancé par François Hollande (PS, 28,63%), Nicolas Sarkozy (UMP, 27,18%) et Marine Le Pen (FN, 17,90%).
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Jean-Luc Mélenchon, candidat à l'élection présidentielle | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - sur l'avenue du Prado |
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MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - sur l'avenue du Prado | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 |
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Clémentine Autain, porte-parole de la campagne | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 |
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Jean-Luc Mélenchon | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 |
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Jean-Luc Mélenchon et Clémentine Autain |
GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 | GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 |
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GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 | GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 |
GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 | GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 |
GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 | GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 |
GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 | GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 |
GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 | GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 |
GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE (2011)
Fin 2009, les trois agences de notation Fitch Ratings, Standard & Poor's et Moody's abaissent tour à tour la note financière de la Grèce, jugée incapable de rembourser sa dette publique. En sollicitant l'aide de la zone euro et du FMI au printemps 2010, puis en adoptant de nombreuses mesures d'austérité, le gouvernement de Geórgios Papandréou déclenche la colère de la rue.
Au gel des salaires dans la fonction publique, à l'augmentation des taux de TVA, les Grecs répondent par des grèves générales à répétition. Lieu privilégié des rassemblements : la place Syntagma, située face au Parlement.
En ce 28 octobre 2011, le soleil est radieux sur le centre-ville d'Athènes mais les visages sont fermés pour la fête nationale grecque. Pas de heurts en ce jour de célébration, mais des regards de défiance entre manifestants et forces de l'ordre. L'heure est à l'apaisement ; la semaine précédente, un homme est mort sur cette même place Syntagma.
GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 | GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 |
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GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 | GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 |
GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 | GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 |
GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 | GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 |
GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 | GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 |
GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 | GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 |
GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE (2011)
Fin 2009, les trois agences de notation Fitch Ratings, Standard & Poor's et Moody's abaissent tour à tour la note financière de la Grèce, jugée incapable de rembourser sa dette publique. En sollicitant l'aide de la zone euro et du FMI au printemps 2010, puis en adoptant de nombreuses mesures d'austérité, le gouvernement de Geórgios Papandréou déclenche la colère de la rue.
Au gel des salaires dans la fonction publique, à l'augmentation des taux de TVA, les Grecs répondent par des grèves générales à répétition. Lieu privilégié des rassemblements : la place Syntagma, située face au Parlement.
En ce 28 octobre 2011, le soleil est radieux sur le centre-ville d'Athènes mais les visages sont fermés pour la fête nationale grecque. Pas de heurts en ce jour de célébration, mais des regards de défiance entre manifestants et forces de l'ordre. L'heure est à l'apaisement ; la semaine précédente, un homme est mort sur cette même place Syntagma.
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE (2012)
Marseille, 14 avril 2012. En pleine campagne présidentielle, Jean-Luc Mélenchon donne rendez-vous à ses militants sur la plage du Prado. Pour l'ultime étape de ses trois grands meetings en plein air, après ceux de la place de la Bastille à Paris et de la place du Capitole à Toulouse, le leader du Parti de Gauche réunis des dizaines de milliers de sympathisants (120000, selon son propre parti) dans la cité phocéenne.
Tourné vers la Méditerranée, le natif de Tanger (Maroc) tient un discours d'une heure vingt faisant une large place au métissage. "Marseille nous dit que notre chance, c'est le métissage. Et depuis 2600 ans, nous sommes du parti de ceux qui se disent contents d'être mélangés, fiers d'être le peuple qui compte le plus grand nombre de mariages mixtes de toute l'Europe ! Les peuples du Maghreb sont nos frères et nos sœurs. Il n'y a pas d'avenir pour la France sans les Arabes et les Berbères du Maghreb."
Au premier tour de l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon obtient 11,10% des suffrages. Il est devancé par François Hollande (PS, 28,63%), Nicolas Sarkozy (UMP, 27,18%) et Marine Le Pen (FN, 17,90%).
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE (2012)
Marseille, 14 avril 2012. En pleine campagne présidentielle, Jean-Luc Mélenchon donne rendez-vous à ses militants sur la plage du Prado. Pour l'ultime étape de ses trois grands meetings en plein air, après ceux de la place de la Bastille à Paris et de la place du Capitole à Toulouse, le leader du Parti de Gauche réunis des dizaines de milliers de sympathisants (120000, selon son propre parti) dans la cité phocéenne.
Tourné vers la Méditerranée, le natif de Tanger (Maroc) tient un discours d'une heure vingt faisant une large place au métissage. "Marseille nous dit que notre chance, c'est le métissage. Et depuis 2600 ans, nous sommes du parti de ceux qui se disent contents d'être mélangés, fiers d'être le peuple qui compte le plus grand nombre de mariages mixtes de toute l'Europe ! Les peuples du Maghreb sont nos frères et nos sœurs. Il n'y a pas d'avenir pour la France sans les Arabes et les Berbères du Maghreb."
Au premier tour de l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon obtient 11,10% des suffrages. Il est devancé par François Hollande (PS, 28,63%), Nicolas Sarkozy (UMP, 27,18%) et Marine Le Pen (FN, 17,90%).
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE (2012)
Marseille, 14 avril 2012. En pleine campagne présidentielle, Jean-Luc Mélenchon donne rendez-vous à ses militants sur la plage du Prado. Pour l'ultime étape de ses trois grands meetings en plein air, après ceux de la place de la Bastille à Paris et de la place du Capitole à Toulouse, le leader du Parti de Gauche réunis des dizaines de milliers de sympathisants (120000, selon son propre parti) dans la cité phocéenne.
Tourné vers la Méditerranée, le natif de Tanger (Maroc) tient un discours d'une heure vingt faisant une large place au métissage. "Marseille nous dit que notre chance, c'est le métissage. Et depuis 2600 ans, nous sommes du parti de ceux qui se disent contents d'être mélangés, fiers d'être le peuple qui compte le plus grand nombre de mariages mixtes de toute l'Europe ! Les peuples du Maghreb sont nos frères et nos sœurs. Il n'y a pas d'avenir pour la France sans les Arabes et les Berbères du Maghreb."
Au premier tour de l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon obtient 11,10% des suffrages. Il est devancé par François Hollande (PS, 28,63%), Nicolas Sarkozy (UMP, 27,18%) et Marine Le Pen (FN, 17,90%).
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Jean-Luc Mélenchon, candidat à l'élection présidentielle | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - sur l'avenue du Prado |
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MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - sur l'avenue du Prado | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 |
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Clémentine Autain, porte-parole de la campagne | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 |
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Jean-Luc Mélenchon | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 |
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Jean-Luc Mélenchon et Clémentine Autain |
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Jean-Luc Mélenchon, candidat à l'élection présidentielle | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - sur l'avenue du Prado |
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MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - sur l'avenue du Prado | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 |
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Clémentine Autain, porte-parole de la campagne | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 |
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Jean-Luc Mélenchon | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 |
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Jean-Luc Mélenchon et Clémentine Autain |
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Jean-Luc Mélenchon, candidat à l'élection présidentielle | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - sur l'avenue du Prado |
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MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - sur l'avenue du Prado | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 |
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Clémentine Autain, porte-parole de la campagne | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 |
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Jean-Luc Mélenchon | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 |
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Jean-Luc Mélenchon et Clémentine Autain |
LES JAUNES ET LES VERTS
Ligue 1. Saison 2013-2014, 37e journée. 36609 spectateurs.
Au stade de la Beaujoire, le FC Nantes et l'AS Saint-Étienne s'affrontent pour le dernier match de la saison dans l'antre des Canaris. L'affiche n'a plus le prestige des années 1970, lorsque les deux clubs se disputaient la suprématie nationale, mais la ferveur demeure.
Grâce à des buts de Mevlut Erding (10', 45'+2) et Max-Alain Gradel (23'), les Verts de Christophe Galtier s'imposent facilement sur le score de 3 buts à 1 et maintiennent l'espoir d'une qualification pour la Ligue des Champions. De leur côté promus en début de saison, les Nantais célèbrent le maintien en Ligue 1 avec leur public.
LES JAUNES ET LES VERTS - Nantes, 2014 | LES JAUNES ET LES VERTS - Nantes, 2014 - le bus nantais, à l'arrivée des joueurs |
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LES JAUNES ET LES VERTS - Nantes, 2014 - Waldemar Kita, président du FC Nantes | LES JAUNES ET LES VERTS - Nantes, 2014 |
LES JAUNES ET LES VERTS - Nantes, 2014 | LES JAUNES ET LES VERTS - Nantes, 2014 - la Brigade Loire |
LES JAUNES ET LES VERTS - Nantes, 2014 - entrée des joueurs | LES JAUNES ET LES VERTS - Nantes, 2014 - Jordan Veretout frappe sur le poteau |
LES JAUNES ET LES VERTS - Nantes, 2014 | LES JAUNES ET LES VERTS - Nantes, 2014 - Banel Nicolita s'en va tirer un corner |
LES JAUNES ET LES VERTS - Nantes, 2014 - Moustapha Bayal Sall (ASSE) et Itay Shechter (FCN, masqué) au duel | LES JAUNES ET LES VERTS - Nantes, 2014 - Vincent Bessat (FCN) échappe à Franck Tabanou (ASSE, à droite) |
LES JAUNES ET LES VERTS - Nantes, 2014 | LES JAUNES ET LES VERTS - Nantes, 2014 - Mevlut Erding, double buteur du soir, en zone mixte |
Jugé pour crimes contre l’humanité
Trois décennies plus tard, le chapitre judiciaire entourant le soulèvement de décembre 1989 n’est pas encore refermé. Et c’est justement sur le rôle d’Ion Iliescu que les magistrats s’interrogent.
Entre le 16 décembre 1989 – date du début de la révolte dans la ville de Timişoara – et le 31 décembre, 1116 personnes ont été tuées en Roumanie. Mais s’il est avéré que les forces armées ont agi sur ordre de Ceauşescu jusqu’à son arrestation le 22, c’est pourtant au-delà de cette date que l’immense majorité des victimes ont trouvé la mort.
La version officielle évoque, à l’époque, de mystérieux « terroristes » restés fidèles au Conducător. Une version revue et corrigée par la Haute Cour de cassation et de justice (ICCJ), qui soupçonne désormais Ion Iliescu d’avoir fomenté une « vaste opération de diversion et de désinformation » pour « créer une psychose généralisée marquée par des tirs chaotiques et fratricides […], et obtenir une légitimité aux yeux du peuple ».
« Une dette envers l’Histoire »
« Il s’agit d’un moment particulièrement important pour la justice roumaine, qui accomplit une dette envers l’Histoire », affirmait le procureur Augustin Lazăr au moment d’annoncer, au printemps dernier, le renvoi en justice de l’ancien président. Jugé pour « crimes contre l’humanité », Ion Iliescu doit aujourd’hui répondre – aux côtés de l’ancien vice-Premier ministre Gelu Voican-Voiculescu et l’ex-chef de l’aviation militaire Iosif Rus – de la mort de 862 personnes.
Dans ce dossier épais de milliers de volumes de documents, 5 000 Roumains se sont portés parties civiles.
En quête de réponses, plusieurs centaines d’entre eux se sont pressés le 29 novembre dernier devant la Haute Cour de cassation et de justice, au cœur de Bucarest, pour l’ouverture du procès. Ion Iliescu n’était pas présent.
Certains ont perdu un membre de leur famille. D’autres, comme Nicoleta Giurcanu, « tabassée et humiliée » alors qu’elle n’avait que quatorze ans, ont été directement touchés. « Je veux voir Iliescu en prison ne serait-ce qu’un seul jour », clame-t-elle aujourd’hui.
Gheorghe Preda a lui perdu un œil le 23 décembre 1989, alors qu’il faisait ses courses de Noël à Craiova. En fauteuil roulant à 62 ans, il s’interroge : « Saura-t-on la vérité sur les événements ? Peut-être d’ici trente ans, quand on sera tous morts. »
Le temps presse. La prochaine audience a été fixée au 21 février 2020 ; Ion Iliescu fêtera alors son quatre-vingt-dixième anniversaire.
Jugé pour crimes contre l’humanité
Trois décennies plus tard, le chapitre judiciaire entourant le soulèvement de décembre 1989 n’est pas encore refermé. Et c’est justement sur le rôle d’Ion Iliescu que les magistrats s’interrogent.
Entre le 16 décembre 1989 – date du début de la révolte dans la ville de Timişoara – et le 31 décembre, 1116 personnes ont été tuées en Roumanie. Mais s’il est avéré que les forces armées ont agi sur ordre de Ceauşescu jusqu’à son arrestation le 22, c’est pourtant au-delà de cette date que l’immense majorité des victimes ont trouvé la mort.
La version officielle évoque, à l’époque, de mystérieux « terroristes » restés fidèles au Conducător. Une version revue et corrigée par la Haute Cour de cassation et de justice (ICCJ), qui soupçonne désormais Ion Iliescu d’avoir fomenté une « vaste opération de diversion et de désinformation » pour « créer une psychose généralisée marquée par des tirs chaotiques et fratricides […], et obtenir une légitimité aux yeux du peuple ».
« Une dette envers l’Histoire »
« Il s’agit d’un moment particulièrement important pour la justice roumaine, qui accomplit une dette envers l’Histoire », affirmait le procureur Augustin Lazăr au moment d’annoncer, au printemps dernier, le renvoi en justice de l’ancien président. Jugé pour « crimes contre l’humanité », Ion Iliescu doit aujourd’hui répondre – aux côtés de l’ancien vice-Premier ministre Gelu Voican-Voiculescu et l’ex-chef de l’aviation militaire Iosif Rus – de la mort de 862 personnes.
Dans ce dossier épais de milliers de volumes de documents, 5 000 Roumains se sont portés parties civiles.
En quête de réponses, plusieurs centaines d’entre eux se sont pressés le 29 novembre dernier devant la Haute Cour de cassation et de justice, au cœur de Bucarest, pour l’ouverture du procès. Ion Iliescu n’était pas présent.
Certains ont perdu un membre de leur famille. D’autres, comme Nicoleta Giurcanu, « tabassée et humiliée » alors qu’elle n’avait que quatorze ans, ont été directement touchés. « Je veux voir Iliescu en prison ne serait-ce qu’un seul jour », clame-t-elle aujourd’hui.
Gheorghe Preda a lui perdu un œil le 23 décembre 1989, alors qu’il faisait ses courses de Noël à Craiova. En fauteuil roulant à 62 ans, il s’interroge : « Saura-t-on la vérité sur les événements ? Peut-être d’ici trente ans, quand on sera tous morts. »
Le temps presse. La prochaine audience a été fixée au 21 février 2020 ; Ion Iliescu fêtera alors son quatre-vingt-dixième anniversaire.
Jugé pour crimes contre l’humanité
Trois décennies plus tard, le chapitre judiciaire entourant le soulèvement de décembre 1989 n’est pas encore refermé. Et c’est justement sur le rôle d’Ion Iliescu que les magistrats s’interrogent.
Entre le 16 décembre 1989 – date du début de la révolte dans la ville de Timişoara – et le 31 décembre, 1116 personnes ont été tuées en Roumanie. Mais s’il est avéré que les forces armées ont agi sur ordre de Ceauşescu jusqu’à son arrestation le 22, c’est pourtant au-delà de cette date que l’immense majorité des victimes ont trouvé la mort.
La version officielle évoque, à l’époque, de mystérieux « terroristes » restés fidèles au Conducător. Une version revue et corrigée par la Haute Cour de cassation et de justice (ICCJ), qui soupçonne désormais Ion Iliescu d’avoir fomenté une « vaste opération de diversion et de désinformation » pour « créer une psychose généralisée marquée par des tirs chaotiques et fratricides […], et obtenir une légitimité aux yeux du peuple ».
« Une dette envers l’Histoire »
« Il s’agit d’un moment particulièrement important pour la justice roumaine, qui accomplit une dette envers l’Histoire », affirmait le procureur Augustin Lazăr au moment d’annoncer, au printemps dernier, le renvoi en justice de l’ancien président. Jugé pour « crimes contre l’humanité », Ion Iliescu doit aujourd’hui répondre – aux côtés de l’ancien vice-Premier ministre Gelu Voican-Voiculescu et l’ex-chef de l’aviation militaire Iosif Rus – de la mort de 862 personnes.
Dans ce dossier épais de milliers de volumes de documents, 5 000 Roumains se sont portés parties civiles.
En quête de réponses, plusieurs centaines d’entre eux se sont pressés le 29 novembre dernier devant la Haute Cour de cassation et de justice, au cœur de Bucarest, pour l’ouverture du procès. Ion Iliescu n’était pas présent.
Certains ont perdu un membre de leur famille. D’autres, comme Nicoleta Giurcanu, « tabassée et humiliée » alors qu’elle n’avait que quatorze ans, ont été directement touchés. « Je veux voir Iliescu en prison ne serait-ce qu’un seul jour », clame-t-elle aujourd’hui.
Gheorghe Preda a lui perdu un œil le 23 décembre 1989, alors qu’il faisait ses courses de Noël à Craiova. En fauteuil roulant à 62 ans, il s’interroge : « Saura-t-on la vérité sur les événements ? Peut-être d’ici trente ans, quand on sera tous morts. »
Le temps presse. La prochaine audience a été fixée au 21 février 2020 ; Ion Iliescu fêtera alors son quatre-vingt-dixième anniversaire.
SYLVAIN MOREAU
JOURNALISTE
MISSION SAUVEGARDE POUR LES ÉGLISES FORTIFIÉES
Au cœur de la Roumanie, le Pays saxon abrite un insolite trésor constitué de 160 églises fortifiées. Tantôt spectaculaires ou intimistes, ces chapelles ont été délaissées après l’exode, à la chute du communisme, de la minorité germanophone qui les a bâties. Leur sauvegarde est désormais une affaire de temps et d’idées.
Il est une région du centre de la Roumanie où, des siècles durant, on a parlé allemand. À la frontière sud-est de la Transylvanie, à l’intérieur du coude dessiné par le massif des Carpates, ce territoire verdoyant fait de collines et de vallons est aujourd’hui connu, en roumain, sous le nom de Ţara saşilor, le Pays saxon.
Une présence germanophone qui s’explique par l’histoire tumultueuse d’une zone longtemps placée sous l’autorité de la couronne hongroise – à laquelle succéderont l’empire des Habsbourg, puis celui d’Autriche-Hongrie jusqu’en 1918 – et confrontée, au fil des époques, aux multiples tentatives d’invasions mongoles, tatares ou ottomanes venues de l’Est.
C’est dans ce contexte que le roi Géza II de Hongrie, soucieux de consolider son pouvoir et de défendre la frontière orientale de son royaume, invita des colons allemands à investir la région à compter du milieu du XIIe siècle. En provenance d’une zone rhénane s’étendant de la Belgique à la Moselle – et non de la Saxe actuelle, contrairement à ce que leur dénomination pourrait laisser croire –, les Saxons « s’organisèrent dans un premier temps comme de petites cours seigneuriales dominant des communautés rurales vassales », retrace Ioan-Marian Ţiplic, professeur d’archéologie médiévale à l’Université de Sibiu, l’un des centres névralgiques du Pays saxon. « Plus tard, face à la perte d’influence des petits seigneurs, ces populations ont bénéficié de davantage de liberté et d’autonomie. » Une constante, pourtant : chaque bourgade fut coiffée d’une église catholique, signe de la dévotion et de la richesse des villages.
Des fortifications contre l’envahisseur
Tout changea en 1241, après le désastre de l’invasion mongole qui détruisit la moitié orientale de la Hongrie. Bon nombre de chapelles ne résistèrent pas à la violence de l’attaque.
Il fut alors décidé de privilégier la pierre au bois et d’ajouter des remparts autour des édifices religieux. Certaines communautés complétèrent l’attirail en construisant des chemins de ronde autour des clochers, ou encore en murant les grands portails du côté ouest au profit des petites portes nord ou sud, transformant ainsi les églises en véritables forteresses. Le tout, avec une délicieuse incohérence architecturale. « Contrairement aux fortifications d’Europe occidentale, les églises du coin n’ont pas été bâties selon un plan classique. Elles ont été construites par les villageois pour les villageois, et pas au nom d’un système féodal ; c’est ce qui les rend vraiment uniques ! », s’extasie Ruth István, qui officie depuis huit ans au sein de la Stiftung Kirchenburgen, la principale fondation germanophone œuvrant à la sauvegarde des églises fortifiées.
Les offensives ottomanes s’intensifient à partir de 1520, jusqu’à culminer lors de la défaite de la Hongrie le 29 août 1526, à Mohács, face à l’armée de Soliman le Magnifique. À chaque alerte, les populations locales se réfugient dans leur chapelle. Pour éviter les pillages, chaque famille y dispose d’un coffre – et parfois même d’une pièce aménagée à l’intérieur des remparts – pour entreposer biens de valeur et nourriture. « Les moments de siège étaient très courts, rarement plus de quelques heures ou quelques jours, complète Ruth István. Les envahisseurs ne faisaient que passer : ils n’avaient aucun objectif ici et voulaient avant tout atteindre Vienne. »
Hors de ces moments de tension, et alors que la Réforme protestante de Martin Luther (1483-1546) est adoptée par les Saxons dès la seconde moitié du XVIe siècle, l’église joue aussi un rôle social au sein de communautés devenues quasi-autarciques. On y stocke – en accès libre, mais sous surveillance – les denrées alimentaires à l’abri de l’humidité. Dans la région de Braşov, où l’on trouve les constructions les plus élaborées, on y installe même des salles de classe ou des sites administratifs. De façon plus surprenante, les églises fortifiées servent même parfois à la résolution des problèmes de couple ; une anecdote qui amuse Ioan-Marian Ţiplic : « Le mari et la femme étaient enfermés dans une chapelle dans laquelle il y avait un seul lit, une seule chaise, une seule assiette, une seule cuillère et une seule tasse. Et ils devaient rester là-bas jusqu’à ce qu’ils trouvent un terrain d’entente, raison pour laquelle il était très rare que cela arrive jusqu’au divorce. »
Sept sites classés à l’Unesco
Isolés les uns des autres, les bourgs germanophones se rapprochent au Moyen-Âge par l’intermédiaire des guildes. Dans le Pays saxon, que l’on pourrait schématiquement délimiter par les villes de Sibiu et Braşov au sud et celles de Sighişoara et Mediaş au nord (1), chaque village a sa spécialité : à Cisnădie le tissage, à Biertan la production de vin…
Leurs bonnes relations avec les communautés magyarophones ou roumanophones voisines leur permettent de prospérer en toute quiétude. Bien avant la Grande Union de la Roumanie (2), en 1918, les Saxons acquièrent une réputation de bons diplomates qui les suivra jusqu’à aujourd’hui (3). Ruth István, elle-même saxonne, précise : « Historiquement, la Roumanie est un pays très multiculturel mais aussi multi-religieux. Les quelques Saxons réticents au luthéranisme ont pu bénéficier d’une petite chapelle catholique au sein même de l’église, par exemple. Dans une même construction, la messe catholique était ainsi célébrée parallèlement à la messe protestante. Contrairement à d’autres endroits en Europe, il n’y a pas eu, en Roumanie, de sang versé tout au long du processus de Réforme. »
Tant et si bien que, faute de menace extérieure, de nombreux remparts sont démontés, brique par brique, pour que celles-ci servent à la construction d’écoles et de bâtiments divers. Selon le décompte de la Stiftung Kirchenburgen, il reste aujourd’hui 260 églises luthériennes en Roumanie, dont 160 sont fortifiées. Parmi elles, sept sont même classées au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1993, sous le label « Sites villageois avec églises fortifiées de Transylvanie ».
Têtes de proue du riche patrimoine architectural du Pays saxon, les églises de Câlnic, Dârjiu, Saschiz ou Valea Viilor restent toutefois dans l’ombre des trois édifices les plus fréquentés de la région. Plus instagrammables, ou simplement plus faciles d’accès depuis Bucarest, Prejmer, Viscri et Biertan sont, sans nul doute possible, les trois bâtiments phares du Pays saxon.
Église dans la brume
Le dernier nommé est un bijou aux allures de cathédrale.
Pour les curieux, il faut rouler jusqu’au nord de la région, une trentaine de kilomètres après Sighişoara, pour apercevoir l’église fortifiée de Biertan. Les matins d’hiver, alors que les cheminées de la bourgade fument encore et avant même que le coq ne sorte de son sommeil, la silhouette de l’édifice émerge majestueusement dans la brume. Il y a dans cette vision, dans ces bruits, un petit bout de Moyen-âge qui a traversé le temps… Le triple rempart concentrique qui protège le bâtiment témoigne d’ailleurs de l’âge d’or de ce bourg situé entre coteaux et forêts.
Plus que personne, Matilda Katona sait la valeur de ce patrimoine. Des peintures cachées derrière les panneaux du retable de l’autel à un loquet vieux de 500 ans, cette petite dame pétillante connaît tous les recoins de la paroisse dont elle aime, depuis seize ans, à révéler les secrets aux visiteurs de passage. Elle sourit : « Je suis d’ici ; tout me plaît dans cette église. »
Elle regrette pourtant l’exode de la population saxonne, désormais réduite à peau de chagrin à Biertan. « Sur les dix dernières années, on a célébré seulement quatre baptêmes dans cette église, compte-t-elle. Aujourd’hui, il n’y a plus qu’une centaine de Saxons dans le village, contre plus de 2 000 auparavant… »
Ici, comme dans le reste de la région, ils ont été longtemps majoritaires. Pensez donc : la Roumanie comptait 750 000 germanophones en 1930 ! Puis la Seconde Guerre mondiale et les années de communisme (1947-1989) sont passées par là. Et lorsque les frontières se sont rouvertes au début des années 90, nombreux sont ceux qui ont fait le choix de l’exil. Vers l’Allemagne et l’ouest de l’Europe, bien sûr, mais aussi vers le Canada ou les États-Unis. Tant et si bien qu’il resterait, aujourd’hui, moins de 30 000 Roumains se définissant comme Saxons.
Conséquence logique : fautes de communautés pour les soutenir, de messes et de mariages à célébrer, de nombreuses églises ont été abandonnées. Certains toits ont rompu, souvent l’humidité s’est infiltrée et, parfois, des murs se sont écroulés.
Des bijoux en péril
Dans un pays qui peine à valoriser son patrimoine historique, la mission de sauvegarde de ces bâtiments d’exception est, un temps, restée le fait d’initiatives personnelles. Depuis 2016, la Stiftung Kirchenburgen accompagne ces projets. « Nous voulons préserver et conserver ce patrimoine plus que nous ne voulons le restaurer, indique Ruth István, responsable de la communication de cette "Fondation des églises fortifiées". Ce que nous avons établi, c’est que nous donnerons toujours la priorité à une église que nous savons soutenue par une petite congrégation, une initiative locale ou une personne privée. »
Comme celle de Pelişor, pillée de ses objets de valeur et envahie par la végétation, à laquelle Ligia et Raoul Pop se sont mis en tête de redonner vie par le biais de projets culturels.
Ou celle de Seliştat, un village isolé au bout de sept kilomètres d’une route non-asphaltée et qui vit encore en quasi-autarcie. À l’entrée de l’église, les gérants de la pension voisine s’activent devant le four à pain. Autour d’un café et de généreux gogoşani, des beignets que l’on accompagne traditionnellement avec de la confiture de myrtilles, on fait la connaissance de Heidrun Meyndt. Comme tant d’autres, cette Saxonne, short en jean et casquette vissée sur la tête, a quitté la Roumanie avec ses parents dans les années 1980. Partie à l’âge de sept ans pour l’Allemagne, où elle réside encore, Heidrun a réinvesti la maison familiale il y a peu, à l’occasion de vacances dans la région. Un coup de foudre qui l’a convaincue de réapprendre le roumain
et – à la faveur du confinement – de s’autoriser un séjour de deux mois à Seliştat pour donner un coup de main lors de la restauration de l’église : « C’est un grand chantier qui va démarrer. Des archéologues, des restaurateurs, un charpentier et de nombreux bénévoles vont intervenir. On va refaire le plancher, nettoyer les murs de l’église et les remparts extérieurs. » Comme d’autres, l’édifice a été rénové à la va-vite dans les années 90 et le mur a été étouffé. « La seule chose à faire, c’est de retirer le ciment, laisser le mur s’aérer, le drainer, résume Ruth István. Tout ça pour des dommages provoqués par des personnes bien intentionnées ! »
Une fois les problèmes résolus, il faudra surveiller l’évolution de l’église au jour le jour. Grâce aux efforts de la Stiftung Kirchenburgen, des paroisses ont désormais leur ange-gardien bénévole qui garde les clés, les ouvre à l’occasion aux touristes et, surtout, s’occupe des menus travaux de nettoyage ou de désherbage.
Alors, seulement, les sites peuvent reprendre vie. Soit en ouvrant les églises fortifiées aux touristes, par exemple via l’ouverture de chambres d’hôtes à l’intérieur des remparts, soit en encourageant les communautés locales à se réapproprier les lieux. « Chaque village, chaque acteur, chaque initiative a sa configuration particulière, dit la représentante de la Fondation. Tant qu’il y a une forme d’activité, une forme de mouvement, on peut souvent éviter les choses d’empirer. »
(1) Les villes de Cluj-Napoca et Bistriţa, dans le nord de la Transylvanie, et celle de Sebeş, à l’ouest du Pays saxon, ont aussi abrité des communautés saxonnes plus isolées.
(2) La Roumanie est née de l’union, le 1er décembre 1918, des trois grandes régions qui composent aujourd’hui le pays : la Transylvanie au nord-ouest, la Moldavie au nord-est (qui incluait alors le territoire de l’actuelle République de Moldavie) et la Valachie au sud.
(3) Klaus Iohannis, président de la Roumanie depuis 2014 (réélu en 2019), est d’origine saxonne.