HAGI, LE CRUYFF DES CARPATES
On avait pour dernier souvenir de Gheorghe Hagi une image le montrant avec la Coupe de l’UEFA glanée en 2000, au crépuscule de sa carrière, sous le maillot de Galatasaray. Depuis, le « Maradona des Carpates », génial milieu de terrain roumain des années 90, a commencé une nouvelle vie d’entraîneur. Il s’est brièvement installé sur le banc de la sélection roumaine puis de divers clubs turcs et roumains, sans qu’aucune de ces expériences – pour manque de résultats ou incompatibilité d’humeur – n’excède une saison. Sa plus grande réussite, Hagi la cultive donc actuellement dans la ville de son enfance, à Constanţa.
C’est à quelques encablures de cette cité du littoral roumain, à Ovidiu, que l’ancien joueur du Real Madrid et du FC Barcelone a lancé en 2009 – et sur ses deniers personnels – son académie et un club de football, le FC Viitorul. Avec un concept fort, axé sur la formation et le développement des jeunes talents. « L’objectif principal, la stratégie du club, c’est d’investir sur les jeunes, qu’ils s’améliorent et grandissent pour atteindre le haut niveau, explique Gheorghe Hagi, 53 ans aujourd’hui. Nous souhaitons que notre équipe première, et c’est le cas aujourd’hui, soit composée à 70% de joueurs issus de l’académie. »
Johan Cruyff, une certaine idée du football
Quand on lui demande si son projet n’est pas copié sur la Masia du FC Barcelone, l’ancien n°10 des Tricolorii rétorque avoir puisé l’inspiration « dans chacun des clubs où (il est) passé ». Mais le suspense ne dure pas longtemps. Au rayon des entraîneurs qui l’ont le plus influencé, sa réponse fuse : « Cruyff, Cruyff. Ici, c’est le même concept qu’à Barcelone, où il a été mon entraîneur [entre 1994 et 1996]. Quand j’étais petit, j’aimais beaucoup l’idée de jeu des Pays-Bas. En 1970, en 1974, Johan Cruyff était mon idole quand il jouait à l’Ajax et depuis, je crois que les Pays-Bas ont aussi fait un excellent travail avec les enfants, pour former et faire émerger énormément de joueurs. »
HAGI, LE CRUYFF DES CARPATES
On avait pour dernier souvenir de Gheorghe Hagi une image le montrant avec la Coupe de l’UEFA glanée en 2000, au crépuscule de sa carrière, sous le maillot de Galatasaray. Depuis, le « Maradona des Carpates », génial milieu de terrain roumain des années 90, a commencé une nouvelle vie d’entraîneur. Il s’est brièvement installé sur le banc de la sélection roumaine puis de divers clubs turcs et roumains, sans qu’aucune de ces expériences – pour manque de résultats ou incompatibilité d’humeur – n’excède une saison. Sa plus grande réussite, Hagi la cultive donc actuellement dans la ville de son enfance, à Constanţa.
C’est à quelques encablures de cette cité du littoral roumain, à Ovidiu, que l’ancien joueur du Real Madrid et du FC Barcelone a lancé en 2009 – et sur ses deniers personnels – son académie et un club de football, le FC Viitorul. Avec un concept fort, axé sur la formation et le développement des jeunes talents. « L’objectif principal, la stratégie du club, c’est d’investir sur les jeunes, qu’ils s’améliorent et grandissent pour atteindre le haut niveau, explique Gheorghe Hagi, 53 ans aujourd’hui. Nous souhaitons que notre équipe première, et c’est le cas aujourd’hui, soit composée à 70% de joueurs issus de l’académie. »
Johan Cruyff, une certaine idée du football
Quand on lui demande si son projet n’est pas copié sur la Masia du FC Barcelone, l’ancien n°10 des Tricolorii rétorque avoir puisé l’inspiration « dans chacun des clubs où (il est) passé ». Mais le suspense ne dure pas longtemps. Au rayon des entraîneurs qui l’ont le plus influencé, sa réponse fuse : « Cruyff, Cruyff. Ici, c’est le même concept qu’à Barcelone, où il a été mon entraîneur [entre 1994 et 1996]. Quand j’étais petit, j’aimais beaucoup l’idée de jeu des Pays-Bas. En 1970, en 1974, Johan Cruyff était mon idole quand il jouait à l’Ajax et depuis, je crois que les Pays-Bas ont aussi fait un excellent travail avec les enfants, pour former et faire émerger énormément de joueurs. »
HAGI, LE CRUYFF DES CARPATES
On avait pour dernier souvenir de Gheorghe Hagi une image le montrant avec la Coupe de l’UEFA glanée en 2000, au crépuscule de sa carrière, sous le maillot de Galatasaray. Depuis, le « Maradona des Carpates », génial milieu de terrain roumain des années 90, a commencé une nouvelle vie d’entraîneur. Il s’est brièvement installé sur le banc de la sélection roumaine puis de divers clubs turcs et roumains, sans qu’aucune de ces expériences – pour manque de résultats ou incompatibilité d’humeur – n’excède une saison. Sa plus grande réussite, Hagi la cultive donc actuellement dans la ville de son enfance, à Constanţa.
C’est à quelques encablures de cette cité du littoral roumain, à Ovidiu, que l’ancien joueur du Real Madrid et du FC Barcelone a lancé en 2009 – et sur ses deniers personnels – son académie et un club de football, le FC Viitorul. Avec un concept fort, axé sur la formation et le développement des jeunes talents. « L’objectif principal, la stratégie du club, c’est d’investir sur les jeunes, qu’ils s’améliorent et grandissent pour atteindre le haut niveau, explique Gheorghe Hagi, 53 ans aujourd’hui. Nous souhaitons que notre équipe première, et c’est le cas aujourd’hui, soit composée à 70% de joueurs issus de l’académie. »
Johan Cruyff, une certaine idée du football
Quand on lui demande si son projet n’est pas copié sur la Masia du FC Barcelone, l’ancien n°10 des Tricolorii rétorque avoir puisé l’inspiration « dans chacun des clubs où (il est) passé ». Mais le suspense ne dure pas longtemps. Au rayon des entraîneurs qui l’ont le plus influencé, sa réponse fuse : « Cruyff, Cruyff. Ici, c’est le même concept qu’à Barcelone, où il a été mon entraîneur [entre 1994 et 1996]. Quand j’étais petit, j’aimais beaucoup l’idée de jeu des Pays-Bas. En 1970, en 1974, Johan Cruyff était mon idole quand il jouait à l’Ajax et depuis, je crois que les Pays-Bas ont aussi fait un excellent travail avec les enfants, pour former et faire émerger énormément de joueurs. »
"NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 | |
---|---|
"NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 | "NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 |
"NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 | "NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 |
"NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 | "NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 |
"NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 | "NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 |
"NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 | "NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 |
"NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 |
PHOTOREPORTAGES
"NO BAN ! NO WALL !" (2017)
Ils ont débarqué comme ça, à l'improviste. En rangs serrés, unis derrière une banderole et un slogan. L'horloge de la Trump Tower indiquait 18 heures et, ce 26 juin, le président américain venait de relancer son décret anti-immigration.
Ils se sont plantés face à l'entrée du building et ils ont crié : "No ban ! No wall !" Ils ont crié. Levé le poing. Et répété, encore et encore : "No ban ! No wall ! No ban ! No wall !"
Les policiers ont avancé les barrières, les ont parqués sur ce bout de trottoir grand comme la liberté d'expression dans une dictature. Ils n'ont rien dit, par habitude. Peut-être aussi par peur de ces flingues qui pendaient à la ceinture des flics... Ils se sont contentés de reprendre ce refrain entêtant : "No ban ! No wall !" Mais déjà l'indifférence avait regagné New York. Seuls quelques passants ont ralenti le pas, le temps d'une photo souvenir.
Ils ont scandé : "In the name of humanity, we refuse a fascist America !". Puis : "No ban ! No wall !", par goût du radotage. En face, par goût de la provocation, des sympathisants républicains leur ont envoyé leur majeur et quelques insultes à la figure.
Comme si cela était possible, ils ont alors tenté de hausser le ton. "No ban ! No wall ! No ban ! No wall !" Ils ont harangué les passants, désormais totalement indifférents à ce petit groupe d'agités. "No ban ! No wall ! No ban ! No wall !"
Quelques minutes plus tard, ils sont partis. Il était 19 heures, et Big Apple ronronnait de nouveau.
De toute façon, Donald était aux abonnés absents.
La révolte populaire aussi.
"NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 | |
---|---|
"NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 | "NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 |
"NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 | "NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 |
"NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 | "NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 |
"NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 | "NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 |
"NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 | "NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 |
"NO BAN ! NO WALL !" - New York, 2017 |
PHOTOREPORTAGES
"NO BAN ! NO WALL !" (2017)
Ils ont débarqué comme ça, à l'improviste. En rangs serrés, unis derrière une banderole et un slogan. L'horloge de la Trump Tower indiquait 18 heures et, ce 26 juin, le président américain venait de relancer son décret anti-immigration.
Ils se sont plantés face à l'entrée du building et ils ont crié : "No ban ! No wall !" Ils ont crié. Levé le poing. Et répété, encore et encore : "No ban ! No wall ! No ban ! No wall !"
Les policiers ont avancé les barrières, les ont parqués sur ce bout de trottoir grand comme la liberté d'expression dans une dictature. Ils n'ont rien dit, par habitude. Peut-être aussi par peur de ces flingues qui pendaient à la ceinture des flics... Ils se sont contentés de reprendre ce refrain entêtant : "No ban ! No wall !" Mais déjà l'indifférence avait regagné New York. Seuls quelques passants ont ralenti le pas, le temps d'une photo souvenir.
Ils ont scandé : "In the name of humanity, we refuse a fascist America !". Puis : "No ban ! No wall !", par goût du radotage. En face, par goût de la provocation, des sympathisants républicains leur ont envoyé leur majeur et quelques insultes à la figure.
Comme si cela était possible, ils ont alors tenté de hausser le ton. "No ban ! No wall ! No ban ! No wall !" Ils ont harangué les passants, désormais totalement indifférents à ce petit groupe d'agités. "No ban ! No wall ! No ban ! No wall !"
Quelques minutes plus tard, ils sont partis. Il était 19 heures, et Big Apple ronronnait de nouveau.
De toute façon, Donald était aux abonnés absents.
La révolte populaire aussi.
LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP (2011-2012)
De Saint-Nazaire à Ancenis, sur les routes et les chemins, pieds au sec ou pieds dans l'eau, la Loire-Atlantique a ses secrets.
Carte postale de L.A., West Coast.
LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Couffé (44), 2011 | LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Mésanger (44), 2011 |
---|---|
LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Sainte-Luce-sur-Loire (44), 2011 | LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Sainte-Luce-sur-Loire (44), 2011 |
LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Couffé (44), 2011 | LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Nantes (44), 2012 |
LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Guérande (44), 2012 | LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Sainte-Luce-sur-Loire (44), 2011 |
LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Mauves-sur-Loire (44), 2011 | LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Le Cellier (44), 2011 |
LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Sainte-Luce-sur-Loire (44), 2011 | LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Couffé (44), 2011 |
LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Couffé (44), 2011 | LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Saint-Nazaire (44), 2012 |
LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Paimbœuf (44), 2012 | LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Saint-Mars-la-Jaille (44), 2011 |
LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Sainte-Luce-sur-Loire (44), 2011 | LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Sainte-Luce-sur-Loire (44), 2012 |
LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Cordemais (44), 2011 | LA LOIRE-ATLANTIQUE, HORS CHAMP - Ancenis (44), 2011 |
COUP DE FEU À LA LAITERIE (2012)
Ancien second du chef étoilé Benoît Bernard, Steven Ramon a pris les commandes de La Laiterie, à Lambersart, en août 2011. Créatif et souriant, le jeune Nordiste (26 ans) passionné de motocross dirige une équipe de cinq cuisiniers et deux pâtissiers.
Malgré la masse de travail à abattre, l'ambiance est au beau fixe. Entre l'épluchage des légumes de saison et le décorticage des fruits de mer, ça discute "meufs" et "boîtes de nuit".
Du "homard au champagne" à un gâteau au chocolat "façon Forêt-Noire", chronique d'une journée passée dans les cuisines d'un restaurant étoilé.
COUP DE FEU À LA LAITERIE - Lambersart, 2012 | COUP DE FEU À LA LAITERIE - Lambersart, 2012 |
---|---|
COUP DE FEU À LA LAITERIE - Lambersart, 2012 | COUP DE FEU À LA LAITERIE - Lambersart, 2012 |
COUP DE FEU À LA LAITERIE - Lambersart, 2012 | COUP DE FEU À LA LAITERIE - Lambersart, 2012 |
COUP DE FEU À LA LAITERIE - Lambersart, 2012 | COUP DE FEU À LA LAITERIE - Lambersart, 2012 |
COUP DE FEU À LA LAITERIE - Lambersart, 2012 | COUP DE FEU À LA LAITERIE - Lambersart, 2012 |
COUP DE FEU À LA LAITERIE - Lambersart, 2012 |
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE (2012)
Marseille, 14 avril 2012. En pleine campagne présidentielle, Jean-Luc Mélenchon donne rendez-vous à ses militants sur la plage du Prado. Pour l'ultime étape de ses trois grands meetings en plein air, après ceux de la place de la Bastille à Paris et de la place du Capitole à Toulouse, le leader du Parti de Gauche réunis des dizaines de milliers de sympathisants (120000, selon son propre parti) dans la cité phocéenne.
Tourné vers la Méditerranée, le natif de Tanger (Maroc) tient un discours d'une heure vingt faisant une large place au métissage. "Marseille nous dit que notre chance, c'est le métissage. Et depuis 2600 ans, nous sommes du parti de ceux qui se disent contents d'être mélangés, fiers d'être le peuple qui compte le plus grand nombre de mariages mixtes de toute l'Europe ! Les peuples du Maghreb sont nos frères et nos sœurs. Il n'y a pas d'avenir pour la France sans les Arabes et les Berbères du Maghreb."
Au premier tour de l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon obtient 11,10% des suffrages. Il est devancé par François Hollande (PS, 28,63%), Nicolas Sarkozy (UMP, 27,18%) et Marine Le Pen (FN, 17,90%).
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Jean-Luc Mélenchon, candidat à l'élection présidentielle | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - sur l'avenue du Prado |
---|---|
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - sur l'avenue du Prado | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 |
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Clémentine Autain, porte-parole de la campagne | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 |
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Jean-Luc Mélenchon | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 |
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Jean-Luc Mélenchon et Clémentine Autain |
GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 | GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 |
---|---|
GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 | GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 |
GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 | GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 |
GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 | GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 |
GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 | GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 |
GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 | GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 |
GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE (2011)
Fin 2009, les trois agences de notation Fitch Ratings, Standard & Poor's et Moody's abaissent tour à tour la note financière de la Grèce, jugée incapable de rembourser sa dette publique. En sollicitant l'aide de la zone euro et du FMI au printemps 2010, puis en adoptant de nombreuses mesures d'austérité, le gouvernement de Geórgios Papandréou déclenche la colère de la rue.
Au gel des salaires dans la fonction publique, à l'augmentation des taux de TVA, les Grecs répondent par des grèves générales à répétition. Lieu privilégié des rassemblements : la place Syntagma, située face au Parlement.
En ce 28 octobre 2011, le soleil est radieux sur le centre-ville d'Athènes mais les visages sont fermés pour la fête nationale grecque. Pas de heurts en ce jour de célébration, mais des regards de défiance entre manifestants et forces de l'ordre. L'heure est à l'apaisement ; la semaine précédente, un homme est mort sur cette même place Syntagma.
GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 | GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 |
---|---|
GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 | GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 |
GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 | GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 |
GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 | GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 |
GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 | GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 |
GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 | GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE - Athènes, 2011 |
GRÈCE : UNE CRISE EN CAPITALE (2011)
Fin 2009, les trois agences de notation Fitch Ratings, Standard & Poor's et Moody's abaissent tour à tour la note financière de la Grèce, jugée incapable de rembourser sa dette publique. En sollicitant l'aide de la zone euro et du FMI au printemps 2010, puis en adoptant de nombreuses mesures d'austérité, le gouvernement de Geórgios Papandréou déclenche la colère de la rue.
Au gel des salaires dans la fonction publique, à l'augmentation des taux de TVA, les Grecs répondent par des grèves générales à répétition. Lieu privilégié des rassemblements : la place Syntagma, située face au Parlement.
En ce 28 octobre 2011, le soleil est radieux sur le centre-ville d'Athènes mais les visages sont fermés pour la fête nationale grecque. Pas de heurts en ce jour de célébration, mais des regards de défiance entre manifestants et forces de l'ordre. L'heure est à l'apaisement ; la semaine précédente, un homme est mort sur cette même place Syntagma.
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE (2012)
Marseille, 14 avril 2012. En pleine campagne présidentielle, Jean-Luc Mélenchon donne rendez-vous à ses militants sur la plage du Prado. Pour l'ultime étape de ses trois grands meetings en plein air, après ceux de la place de la Bastille à Paris et de la place du Capitole à Toulouse, le leader du Parti de Gauche réunis des dizaines de milliers de sympathisants (120000, selon son propre parti) dans la cité phocéenne.
Tourné vers la Méditerranée, le natif de Tanger (Maroc) tient un discours d'une heure vingt faisant une large place au métissage. "Marseille nous dit que notre chance, c'est le métissage. Et depuis 2600 ans, nous sommes du parti de ceux qui se disent contents d'être mélangés, fiers d'être le peuple qui compte le plus grand nombre de mariages mixtes de toute l'Europe ! Les peuples du Maghreb sont nos frères et nos sœurs. Il n'y a pas d'avenir pour la France sans les Arabes et les Berbères du Maghreb."
Au premier tour de l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon obtient 11,10% des suffrages. Il est devancé par François Hollande (PS, 28,63%), Nicolas Sarkozy (UMP, 27,18%) et Marine Le Pen (FN, 17,90%).
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE (2012)
Marseille, 14 avril 2012. En pleine campagne présidentielle, Jean-Luc Mélenchon donne rendez-vous à ses militants sur la plage du Prado. Pour l'ultime étape de ses trois grands meetings en plein air, après ceux de la place de la Bastille à Paris et de la place du Capitole à Toulouse, le leader du Parti de Gauche réunis des dizaines de milliers de sympathisants (120000, selon son propre parti) dans la cité phocéenne.
Tourné vers la Méditerranée, le natif de Tanger (Maroc) tient un discours d'une heure vingt faisant une large place au métissage. "Marseille nous dit que notre chance, c'est le métissage. Et depuis 2600 ans, nous sommes du parti de ceux qui se disent contents d'être mélangés, fiers d'être le peuple qui compte le plus grand nombre de mariages mixtes de toute l'Europe ! Les peuples du Maghreb sont nos frères et nos sœurs. Il n'y a pas d'avenir pour la France sans les Arabes et les Berbères du Maghreb."
Au premier tour de l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon obtient 11,10% des suffrages. Il est devancé par François Hollande (PS, 28,63%), Nicolas Sarkozy (UMP, 27,18%) et Marine Le Pen (FN, 17,90%).
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE (2012)
Marseille, 14 avril 2012. En pleine campagne présidentielle, Jean-Luc Mélenchon donne rendez-vous à ses militants sur la plage du Prado. Pour l'ultime étape de ses trois grands meetings en plein air, après ceux de la place de la Bastille à Paris et de la place du Capitole à Toulouse, le leader du Parti de Gauche réunis des dizaines de milliers de sympathisants (120000, selon son propre parti) dans la cité phocéenne.
Tourné vers la Méditerranée, le natif de Tanger (Maroc) tient un discours d'une heure vingt faisant une large place au métissage. "Marseille nous dit que notre chance, c'est le métissage. Et depuis 2600 ans, nous sommes du parti de ceux qui se disent contents d'être mélangés, fiers d'être le peuple qui compte le plus grand nombre de mariages mixtes de toute l'Europe ! Les peuples du Maghreb sont nos frères et nos sœurs. Il n'y a pas d'avenir pour la France sans les Arabes et les Berbères du Maghreb."
Au premier tour de l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon obtient 11,10% des suffrages. Il est devancé par François Hollande (PS, 28,63%), Nicolas Sarkozy (UMP, 27,18%) et Marine Le Pen (FN, 17,90%).
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Jean-Luc Mélenchon, candidat à l'élection présidentielle | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - sur l'avenue du Prado |
---|---|
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - sur l'avenue du Prado | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 |
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Clémentine Autain, porte-parole de la campagne | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 |
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Jean-Luc Mélenchon | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 |
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Jean-Luc Mélenchon et Clémentine Autain |
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Jean-Luc Mélenchon, candidat à l'élection présidentielle | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - sur l'avenue du Prado |
---|---|
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - sur l'avenue du Prado | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 |
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Clémentine Autain, porte-parole de la campagne | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 |
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Jean-Luc Mélenchon | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 |
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Jean-Luc Mélenchon et Clémentine Autain |
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Jean-Luc Mélenchon, candidat à l'élection présidentielle | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - sur l'avenue du Prado |
---|---|
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - sur l'avenue du Prado | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 |
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Clémentine Autain, porte-parole de la campagne | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 |
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Jean-Luc Mélenchon | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 |
MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 | MÉLENCHON, LE PRADO ET LA CAMPAGNE - Marseille, 2012 - Jean-Luc Mélenchon et Clémentine Autain |
LES JAUNES ET LES VERTS
Ligue 1. Saison 2013-2014, 37e journée. 36609 spectateurs.
Au stade de la Beaujoire, le FC Nantes et l'AS Saint-Étienne s'affrontent pour le dernier match de la saison dans l'antre des Canaris. L'affiche n'a plus le prestige des années 1970, lorsque les deux clubs se disputaient la suprématie nationale, mais la ferveur demeure.
Grâce à des buts de Mevlut Erding (10', 45'+2) et Max-Alain Gradel (23'), les Verts de Christophe Galtier s'imposent facilement sur le score de 3 buts à 1 et maintiennent l'espoir d'une qualification pour la Ligue des Champions. De leur côté promus en début de saison, les Nantais célèbrent le maintien en Ligue 1 avec leur public.
LES JAUNES ET LES VERTS - Nantes, 2014 | LES JAUNES ET LES VERTS - Nantes, 2014 - le bus nantais, à l'arrivée des joueurs |
---|---|
LES JAUNES ET LES VERTS - Nantes, 2014 - Waldemar Kita, président du FC Nantes | LES JAUNES ET LES VERTS - Nantes, 2014 |
LES JAUNES ET LES VERTS - Nantes, 2014 | LES JAUNES ET LES VERTS - Nantes, 2014 - la Brigade Loire |
LES JAUNES ET LES VERTS - Nantes, 2014 - entrée des joueurs | LES JAUNES ET LES VERTS - Nantes, 2014 - Jordan Veretout frappe sur le poteau |
LES JAUNES ET LES VERTS - Nantes, 2014 | LES JAUNES ET LES VERTS - Nantes, 2014 - Banel Nicolita s'en va tirer un corner |
LES JAUNES ET LES VERTS - Nantes, 2014 - Moustapha Bayal Sall (ASSE) et Itay Shechter (FCN, masqué) au duel | LES JAUNES ET LES VERTS - Nantes, 2014 - Vincent Bessat (FCN) échappe à Franck Tabanou (ASSE, à droite) |
LES JAUNES ET LES VERTS - Nantes, 2014 | LES JAUNES ET LES VERTS - Nantes, 2014 - Mevlut Erding, double buteur du soir, en zone mixte |
Jugé pour crimes contre l’humanité
Trois décennies plus tard, le chapitre judiciaire entourant le soulèvement de décembre 1989 n’est pas encore refermé. Et c’est justement sur le rôle d’Ion Iliescu que les magistrats s’interrogent.
Entre le 16 décembre 1989 – date du début de la révolte dans la ville de Timişoara – et le 31 décembre, 1116 personnes ont été tuées en Roumanie. Mais s’il est avéré que les forces armées ont agi sur ordre de Ceauşescu jusqu’à son arrestation le 22, c’est pourtant au-delà de cette date que l’immense majorité des victimes ont trouvé la mort.
La version officielle évoque, à l’époque, de mystérieux « terroristes » restés fidèles au Conducător. Une version revue et corrigée par la Haute Cour de cassation et de justice (ICCJ), qui soupçonne désormais Ion Iliescu d’avoir fomenté une « vaste opération de diversion et de désinformation » pour « créer une psychose généralisée marquée par des tirs chaotiques et fratricides […], et obtenir une légitimité aux yeux du peuple ».
« Une dette envers l’Histoire »
« Il s’agit d’un moment particulièrement important pour la justice roumaine, qui accomplit une dette envers l’Histoire », affirmait le procureur Augustin Lazăr au moment d’annoncer, au printemps dernier, le renvoi en justice de l’ancien président. Jugé pour « crimes contre l’humanité », Ion Iliescu doit aujourd’hui répondre – aux côtés de l’ancien vice-Premier ministre Gelu Voican-Voiculescu et l’ex-chef de l’aviation militaire Iosif Rus – de la mort de 862 personnes.
Dans ce dossier épais de milliers de volumes de documents, 5 000 Roumains se sont portés parties civiles.
En quête de réponses, plusieurs centaines d’entre eux se sont pressés le 29 novembre dernier devant la Haute Cour de cassation et de justice, au cœur de Bucarest, pour l’ouverture du procès. Ion Iliescu n’était pas présent.
Certains ont perdu un membre de leur famille. D’autres, comme Nicoleta Giurcanu, « tabassée et humiliée » alors qu’elle n’avait que quatorze ans, ont été directement touchés. « Je veux voir Iliescu en prison ne serait-ce qu’un seul jour », clame-t-elle aujourd’hui.
Gheorghe Preda a lui perdu un œil le 23 décembre 1989, alors qu’il faisait ses courses de Noël à Craiova. En fauteuil roulant à 62 ans, il s’interroge : « Saura-t-on la vérité sur les événements ? Peut-être d’ici trente ans, quand on sera tous morts. »
Le temps presse. La prochaine audience a été fixée au 21 février 2020 ; Ion Iliescu fêtera alors son quatre-vingt-dixième anniversaire.
Jugé pour crimes contre l’humanité
Trois décennies plus tard, le chapitre judiciaire entourant le soulèvement de décembre 1989 n’est pas encore refermé. Et c’est justement sur le rôle d’Ion Iliescu que les magistrats s’interrogent.
Entre le 16 décembre 1989 – date du début de la révolte dans la ville de Timişoara – et le 31 décembre, 1116 personnes ont été tuées en Roumanie. Mais s’il est avéré que les forces armées ont agi sur ordre de Ceauşescu jusqu’à son arrestation le 22, c’est pourtant au-delà de cette date que l’immense majorité des victimes ont trouvé la mort.
La version officielle évoque, à l’époque, de mystérieux « terroristes » restés fidèles au Conducător. Une version revue et corrigée par la Haute Cour de cassation et de justice (ICCJ), qui soupçonne désormais Ion Iliescu d’avoir fomenté une « vaste opération de diversion et de désinformation » pour « créer une psychose généralisée marquée par des tirs chaotiques et fratricides […], et obtenir une légitimité aux yeux du peuple ».
« Une dette envers l’Histoire »
« Il s’agit d’un moment particulièrement important pour la justice roumaine, qui accomplit une dette envers l’Histoire », affirmait le procureur Augustin Lazăr au moment d’annoncer, au printemps dernier, le renvoi en justice de l’ancien président. Jugé pour « crimes contre l’humanité », Ion Iliescu doit aujourd’hui répondre – aux côtés de l’ancien vice-Premier ministre Gelu Voican-Voiculescu et l’ex-chef de l’aviation militaire Iosif Rus – de la mort de 862 personnes.
Dans ce dossier épais de milliers de volumes de documents, 5 000 Roumains se sont portés parties civiles.
En quête de réponses, plusieurs centaines d’entre eux se sont pressés le 29 novembre dernier devant la Haute Cour de cassation et de justice, au cœur de Bucarest, pour l’ouverture du procès. Ion Iliescu n’était pas présent.
Certains ont perdu un membre de leur famille. D’autres, comme Nicoleta Giurcanu, « tabassée et humiliée » alors qu’elle n’avait que quatorze ans, ont été directement touchés. « Je veux voir Iliescu en prison ne serait-ce qu’un seul jour », clame-t-elle aujourd’hui.
Gheorghe Preda a lui perdu un œil le 23 décembre 1989, alors qu’il faisait ses courses de Noël à Craiova. En fauteuil roulant à 62 ans, il s’interroge : « Saura-t-on la vérité sur les événements ? Peut-être d’ici trente ans, quand on sera tous morts. »
Le temps presse. La prochaine audience a été fixée au 21 février 2020 ; Ion Iliescu fêtera alors son quatre-vingt-dixième anniversaire.
Jugé pour crimes contre l’humanité
Trois décennies plus tard, le chapitre judiciaire entourant le soulèvement de décembre 1989 n’est pas encore refermé. Et c’est justement sur le rôle d’Ion Iliescu que les magistrats s’interrogent.
Entre le 16 décembre 1989 – date du début de la révolte dans la ville de Timişoara – et le 31 décembre, 1116 personnes ont été tuées en Roumanie. Mais s’il est avéré que les forces armées ont agi sur ordre de Ceauşescu jusqu’à son arrestation le 22, c’est pourtant au-delà de cette date que l’immense majorité des victimes ont trouvé la mort.
La version officielle évoque, à l’époque, de mystérieux « terroristes » restés fidèles au Conducător. Une version revue et corrigée par la Haute Cour de cassation et de justice (ICCJ), qui soupçonne désormais Ion Iliescu d’avoir fomenté une « vaste opération de diversion et de désinformation » pour « créer une psychose généralisée marquée par des tirs chaotiques et fratricides […], et obtenir une légitimité aux yeux du peuple ».
« Une dette envers l’Histoire »
« Il s’agit d’un moment particulièrement important pour la justice roumaine, qui accomplit une dette envers l’Histoire », affirmait le procureur Augustin Lazăr au moment d’annoncer, au printemps dernier, le renvoi en justice de l’ancien président. Jugé pour « crimes contre l’humanité », Ion Iliescu doit aujourd’hui répondre – aux côtés de l’ancien vice-Premier ministre Gelu Voican-Voiculescu et l’ex-chef de l’aviation militaire Iosif Rus – de la mort de 862 personnes.
Dans ce dossier épais de milliers de volumes de documents, 5 000 Roumains se sont portés parties civiles.
En quête de réponses, plusieurs centaines d’entre eux se sont pressés le 29 novembre dernier devant la Haute Cour de cassation et de justice, au cœur de Bucarest, pour l’ouverture du procès. Ion Iliescu n’était pas présent.
Certains ont perdu un membre de leur famille. D’autres, comme Nicoleta Giurcanu, « tabassée et humiliée » alors qu’elle n’avait que quatorze ans, ont été directement touchés. « Je veux voir Iliescu en prison ne serait-ce qu’un seul jour », clame-t-elle aujourd’hui.
Gheorghe Preda a lui perdu un œil le 23 décembre 1989, alors qu’il faisait ses courses de Noël à Craiova. En fauteuil roulant à 62 ans, il s’interroge : « Saura-t-on la vérité sur les événements ? Peut-être d’ici trente ans, quand on sera tous morts. »
Le temps presse. La prochaine audience a été fixée au 21 février 2020 ; Ion Iliescu fêtera alors son quatre-vingt-dixième anniversaire.
SYLVAIN MOREAU
JOURNALISTE
EN BRETAGNE, LA MYSTÉRIEUSE INVASION DU POULPE
Quasi absent du littoral breton depuis soixante ans, le poulpe commun (octopus vulgaris) a amorcé au mitan des années 2010 un lent retour, avant de voir sa population exploser au printemps 2021. En quelques mois, les ports du Morbihan et du Sud-Finistère ont vu les débarquements de céphalopodes être multipliés par vingt ou trente, parfois cent. Une prolifération soudaine qui soulève bien des interrogations.
Dans le roulis des vagues, Jean-Baptiste Fuchs se penche au-dessus du bastingage. Le matelot saisit le piquet orné de trois fanions noir, jaune et noir qui marque le début d’une filière d’une vingtaine de pots à poulpe. Saisissant le bout qu’on lui tend, son patron démarre le vire-casiers, permettant la remontée des pièges à un rythme régulier. Le ballet des deux marins est parfaitement réglé, leur geste sûr : Erwan Le Guilloux tend les récipients en plastique à son jeune collègue, qui les range consciencieusement les uns à côté des autres sur le pont du Dishual, sans même prendre le temps d’en inspecter le contenu. Ici et là, on aperçoit pourtant des ventouses… « Quand les poulpes sont dedans, c’est inutile d’essayer de les sortir ; ils sont beaucoup trop bien accrochés ! », prévient Jean-Baptiste Fuchs, qui part aussitôt saisir le récipient suivant.
À peine le pêcheur a-t-il le dos tourné qu’un bras se déroule, tâtant le bois du navire. Un deuxième suit quelques secondes plus tard, puis un troisième.
Et d’un coup d’un seul, la pieuvre se lance hors de son repaire, bientôt rejointe par des congénères sortis des pots voisins. Dans une vision digne d’un film de science-fiction, les corps visqueux se meuvent au milieu des cadavres d’étoiles de mer, à la recherche d’une brèche vers le Grand Bleu… C’est le moment que choisit « JB », à l’occasion d’un énième aller-retour, pour les saisir d’un coup sec et les jeter dans le grand bac prévu pour la pêche du jour. Outre quelques tourteaux et homards, une grosse poignée de crevettes et une caisse de poissons divers – rougets barbets, maquereaux, pageots… –, le Dishual ramène, ce jour-là, près de 300 kg de poulpe au port de Loctudy. Un chiffre tout à fait correct au lendemain du gros coup de vent qui a contraint les skippers de la Route du Rhum à retarder leur départ, mais bien éloigné des 600 kg pêchés une dizaine de jours plus tôt.
« Totalement effarant et incompréhensible »
Depuis l’été 2021, nombreux sont les bateaux à venir traquer le céphalopode dans cette zone grande comme un mouchoir de poche, quelque part entre l’Île aux Moutons et l’archipel des Glénan, au large du Sud-Finistère, où le poulpe ravage les bancs de coquillages en tous genres. D’autres se concentrent autour de Belle-Île ou de Groix. Après quelques mois de tâtonnements durant lesquels il a été remonté au hasard des casiers et des filets déployés en mer, les marins du coin se sont mis à le viser spécifiquement, encouragés par sa profusion et alléchés par les débouchés rémunérateurs promis par le marché espagnol. Et les débarquements d’octopus vulgaris, auparavant anecdotiques, sont devenus communs sur les criées de la région, du Croisic (Loire-Atlantique) au Guilvinec (Finistère). Une opulence du poulpe qui, à terre comme en mer, bouleverse les équilibres.
« On a un volume tel qu’on les vend par piles de dix caisses », indique Lucie Dufresnoy, responsable de la criée de Concarneau (Finistère), où près de 900 tonnes de poulpe ont été débarqués sur les dix premiers mois de l’année 2022, deux fois plus que l’année précédente, trente fois plus qu’en 2020. Depuis son bureau, elle s’étonne surtout de la constance des prix : « Le "taille 1" (2 à 3 kg) se vend 8 à 8,50 euros et le "super" (plus de 3 kg) est aux alentours de 9 à 9,50 euros. Ça ne bouge pas. Ça ne fluctue jamais de plus de cinquante centimes, quand le prix de la langoustine peut varier de cinq ou six euros du jour au lendemain. C’est totalement effarant et incompréhensible ! »
« Ce serait con de ne pas en profiter »
Car, ce qu’ignoraient les pêcheurs aux premiers signes de prolifération de l’animal, d’abord considéré comme une espèce invasive à éliminer, c’est qu’ils mettaient la main sur un inestimable magot. Sur les quais de la région, on évoque des revenus exorbitants. Certains parlent, sous couvert d’anonymat, de revenus mensuels supérieurs à 10 000 euros pour de simples matelots, plus encore pour leurs patrons, au prix de pratiques allant parfois à l’encontre des règles mises en place pour contrôler l’effort de pêche. « Regardez un peu les véhicules sur les ports. Jetez un œil aux permis de construire qui ont été déposés ces derniers mois », nous glisse-t-on à l’oreille. Une véritable ruée vers l’or. Ce que Laurent Deniel, croisé sur un ponton de Concarneau, résume ainsi : « Celui qui dit que le poulpe ne lui pas changé la vie, c’est un menteur ! »
Lui a été contraint de reconvertir son dragueur de 9,60 m, le si bien nommé Octopus – « comme le méchant de Batman » –, par la force des choses : « Le poulpe se trouve souvent sur les gisements de coquillages. Il y avait tellement de casiers dans ces zones que je ne pouvais plus travailler… Il a fallu que je fasse autre chose. ». Sans grands regrets, toutefois. Car le quadragénaire l’admet volontiers : « Forcément, j’aurais fini par m’y mettre, parce que ça rapporte de l’argent et que ce serait con de ne pas en profiter, surtout par les temps qui courent. »
Partie de pêche au Far-West
Avec son coquillier polyvalent, Erwan Le Guilloux a dû se résoudre à suivre le même chemin. « On était les premiers à se plaindre de ça, à demander à faire des réunions pour régler ces conflits sur l’occupation de l’espace maritime, rembobine-t-il. Normalement, il y a une zone qui est plutôt réservée aux dragueurs mais on a tous mis du matériel à poulpe dessus. Même nous, on se tire une balle dans le pied… »
La situation se traduit aujourd’hui par des filières de casiers et de pots qui, mal placées par les marins ou déviées par les courants, s’entremêlent régulièrement. Tant et si bien que le patron-pêcheur de Loctudy a pris la décision de ne plus pêcher de nuit, malgré de meilleurs rendements. « Le rapport bénéfices-risques n’en vaut pas la peine. C’est le Far West, il y a des lignes partout ! Il y a un risque maritime à avoir un tel bordel sur l’eau », estime celui qui, avant d’opter pour la pêche commerciale, a bourlingué de l’Afrique à l’Antarctique, en passant par Mayotte, au cours d’un long cursus d’études en biologie marine.
De ces années passées du côté des scientifiques, Erwan Le Guilloux a conservé un sens aigu de l’observation et de l’analyse. Pour autant, il peine à expliquer la prolifération soudaine du poulpe dans sa zone de pêche. Et il n’est pas le seul…
Martial Laurans, biologiste à l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer), planche justement sur le sujet. Depuis trente ans, pas une semaine ou presque ne passe sans que ce passionné du milieu marin ne plonge dans les eaux de la mer d’Iroise. « Les premiers poulpes que j’ai vus remontent à une dizaine d’années, dit-il. Depuis, les plongeurs et les pêcheurs commencent à en ressortir ; en fait, c’est un retour progressif, et non une arrivée soudaine. »
Le chercheur a trouvé trace d’éléments qui suggèrent une présence de la pieuvre dans les eaux bretonnes remontant à plus d’un siècle, puis relève « des périodes où on n’a plus aucun signalement ». Une présence intermittente qui l’interroge, et pour laquelle il pointe le très rigoureux hiver 1962-63 comme un tournant : « Ça, c’est vraisemblablement un fait majeur. Suite à cet hiver-là, il y a plein d’espèces qui voient leur abondance diminuer de manière importante : les étrilles, les coquilles Saint-Jacques… » En Bretagne, le poulpe disparaît alors des radars.
Une conjugaison de facteurs
Jusqu’à son retour, donc, au début des années 2010. « On peut penser que le poulpe a mis tout ce temps-là pour revenir et recoloniser certains endroits », poursuit Martial Laurans. Un scénario qu’approuve Julien Dubreuil, biologiste marin et chargé de mission pour le Comité régional des pêches et des élevages marins (CRPMEM) de Bretagne : « Depuis, on avait des débarquements par pêche, mais c’était quelque chose qui était totalement anecdotique. En fonction des ports, c’était quelques centaines de kilos par-ci, par-là… Et, en 2021, on a vu un autre phénomène, avec une explosion démographique de sa population. »
D’autant plus étrange qu’un autre poulpe également présent dans la région mais beaucoup moins recherché par les pêcheurs, eledone cirrhosa, ne paraît pas se multiplier de la même façon. Un « effet de seuil » que l’un et l’autre justifient par une explication « très probablement multifactorielle » mêlant une disponibilité de nourriture, un nombre d’adultes suffisamment important et des conditions du milieu favorables à une excellente reproduction. Pour Julien Dubreuil, « le gros point d’interrogation, ce sont les modalités exactes de la conjugaison de tous ces facteurs ».
Jean-Paul Robin, docteur en océanologie biologique et spécialiste de la migration des céphalopodes, écarte lui aussi l’hypothèse d’une migration massive et soudaine de la pieuvre. « Parmi les céphalopodes, les poulpes sont sans doute les animaux les plus sédentaires », précise le professeur en écologie à l’Université de Caen-Normandie, qui note deux exceptions : « D’une part, à l’éclosion des œufs, les juvéniles sont planctoniques : ils ont la capacité de se positionner verticalement dans la colonne d’eau, mais ils restent tributaires des courants horizontaux. Et il y a, d’autre part, un déplacement saisonnier avec une tendance à aller davantage en profondeur en hiver, afin de se protéger de la dessalure liée aux précipitations. Mais on parle là de déplacements qui ne se font que sur quelques milles nautiques… »
« On ne sait pas de quoi demain va être fait »
Mois après mois, les scientifiques accumulent des données et des connaissances qui, à terme, doivent leur permettre de projeter la durée, l’ampleur et les conséquences de cette prolifération dans les eaux bretonnes. Au cours de ses excursions sous-marine, Martial Laurans a eu l’occasion d’observer longuement l’animal, que son œil affûté repère facilement : « Sauf exception, le poulpe ne se trouve jamais dans la colonne d’eau, où il s’exposerait sans doute trop. C’est un animal benthique, qui vit sur le fond, où il met à profit ses impressionnantes capacités de mimétisme. »
Pêcheurs et scientifiques semblent s’accorder sur le fait que les pieuvres se plaisent à fréquenter les fonds sablonneux, où elles font des festins de bivalves et de crustacés. « En termes d’alimentation, le poulpe est assez opportuniste. Il va se nourrir sur ce qui est le plus facile pour lui », avance Dominique Barthelemy, conservateur du milieu vivant à l’aquarium d’Océanopolis, à Brest, qui pointe notamment le goût de l’animal pour la déprédation, soit le fait de se nourrir de proies déjà capturées dans les casiers et les filets des pêcheurs. « S’il devait avoir une devise, ce serait "Manger le plus possible pour grandir le plus vite possible". »
Au cours d’un cycle de vie n’excédant pas les deux à trois ans, chaque individu connaît effectivement une croissance exponentielle pour, d’un état larvaire, atteindre jusqu’à sept ou huit kilos pour les plus gros spécimens. Les coquilles Saint-Jacques des Glénan ont déjà fait les frais de cet appétit sans borne. Celles de la rade de Brest, où le poulpe est arrivé en 2022, sont promises au même sort. Et si des conclusions ne peuvent déjà être tirées pour ses autres proies, la voracité d’octopus vulgaris inquiète les pêcheurs, qui ont déjà vus les ormeaux, praires ou couteaux se raréfier. « Il y a une appréhension, c’est sûr. On ne sait pas de quoi demain va être fait », admet Erwan Le Guilloux, qui redoute de retrouver un écosystème ravagé en cas de disparition du céphalopode.
Car, à l’image de ce qui a pu être observé au large du Sénégal et de la Gambie à partir de 1986, « on sait que la population de poulpe peut augmenter d’un coup et que, ensuite, ça diminue », prévient Julien Dubreuil.
En cause, la courte espérance de vie de l’animal, qui favorise mécaniquement une grande variabilité de la biomasse. « Mais le milieu a aussi des capacités qui ne sont pas extensibles. Il faut de la nourriture pour accueillir ce grand nombre de poulpes et, à un moment, celle-ci va se trouver en quantité limitée », poursuit le biologiste du Comité régional des pêches, qui se garde de tirer des conclusions hâtives sur la durée de cette surabondance. « Le problème, c’est que le milieu est déjà complètement déséquilibré, avec une espèce qui prend le pas sur toutes les autres… »
« La catastrophe risque aussi d'être économique »
Un constat valable dans les fonds marins mais aussi sous les criées, où le poulpe vampirise les ventes, au risque de chambouler des équilibres économiques en place. « Tous les pêcheurs vont sur le poulpe pour les mêmes raisons : c’est facile et ça rapporte », résume Lucie Dufresnoy.
Depuis son bureau, d’où l’on aperçoit la ville close de Concarneau, elle raconte : « De l’autre côté, les poissonniers m’alertent aussi. Ils me disent : "Attention, il n’y a plus de poisson à vendre. Moi, je suis poissonnier, pas vendeur de poulpe. Et si je n’ai pas de poisson, je mets la clé sous la porte." » Un discours quelque peu alarmiste, mais qui pourrait revenir comme un boomerang au visage des professionnels de la pêche. « Quand tous les poissonniers, quand tous les ambulants auront mis la clé sous la porte et que le poulpe aura disparu du jour au lendemain comme il l’a fait dans les années 1960, les pêcheurs vont se remettre au poisson, mais ils vont le vendre à qui ?, interroge la directrice de criée. Aujourd’hui, on voit le court terme, on voit l’instant T. Mais, si on regarde un peu plus loin, la catastrophe risque aussi d’être économique. »
Pour l’heure, le poulpe breton déferle encore sur les étals espagnols. La région, elle, paraît bouder cet animal au corps flasque dont elle ignore tout ou presque. « Le poulpe n’est pas encore entré dans la culture locale. Quelque chose qui le montre très bien, c’est que, ici, personne ne sait cuisiner un poulpe ; ça n’existe pas. La seiche, on sait la préparer, mais pas le poulpe », constate Martial Laurans.
Puisqu’il faudra peut-être s’habituer à sa présence sur le littoral, restaurateurs et simples apprentis cuistots sont néanmoins chaque jour un peu plus nombreux à s'intéresser à la bête. Suffisant pour qu’un jour la pieuvre intègre les ouvrages culinaires et trouve sa place sur les tables de la région ?